Je m'insurge, je m'indigne, je m'offusque. Tout ça en même temps. Bref je ne suis pas content.
La semaine commençait bien, par un mail sympathique m'annonçant que mon fichu article vient d'être publié. Donc dans la version papier du journal. OUI MAIS je n'ai toujours pas eu accès à la version définitive dudit papier ! Je ne sais pas à quoi ressemble cet article, au final. Ils pourraient envoyer le pdf de la version finale, non ? Ou alors m'envoyer au moins un exemplaire de la version papier, telle qu'elle sera publiée. Mais non. Alors on paie 4700 dollars de frais de publication, et pour le prix on a tout juste le droit de se connecter sur le site web de l'éditeur pour PAYER DE NOUVEAU l'accès à la revue en ligne et voir à quelle sauce ils ont arrangé mon travail ? Ah ben oui mais normalement quand on publie dans ce genre de revue, c'est parce qu'on travaille dans le domaine, le labo a donc un accès aux revues, et tu n'es pas censé payer en plus. Mais bien entendu je dois être dans le seul labo du monde à ne pas avoir d'accès bibliographique à JGR, donc forcément ça n'aide pas.
Je vous recommande donc chaudement de ne jamais publier dans Journal of Geophysical Research, et dans aucun autre journal de l'American Geophysical Union par la même occasion. C'est que des méchants. Non sérieux, ils pourraient faire un effort. Encore une fois, je me souviens du temps où publier était gratuit, facile (on ne vous embêtait pas tous les jours pour uploader texte et figures, refaire la biblio au bon format, refaire les captions et les titres des figures, etc.), rapide (là ça fait quand même plus d'un an que ça dure, l'histoire) et où en prime on recevait une trentaine d'exemplaire papier de l'article une fois publié. La prochaine fois... non il n'y aura pas de prochaine fois, je pense de plus en plus à me barrer de la recherche tant qu'il me reste une once de santé mentale. Pour faire quoi ? Oh je sais pas encore, mais je suppose qu'après une brillante trajectoire d'esclave-qui-fait-avancer-la-carrière-des-autres (ah non zut il faut dire post-doc), je ne peux pas espérer beaucoup mieux que serveur chez Mc Do.
lundi 9 novembre 2009
jeudi 5 novembre 2009
Map of planet_EMC
Ca n'a pas traîné, en fait c'est vraiment facile d'interfacer avec "Graphviz" (quand je disais que c'est pratique ce machin). Pour les courageux, voilà le résultat:
Map Normalement, je dois avoir inséré un lien juste au-dessus... et en cliquant dessus, on tombe sur mon pdf. Un peu difficile à voir, certes, il faut zoomer et zoomer encore, et puis zoomer plus... et c'est magique, les noms des routines ainsi que les liens entres elles apparaissent. Ah oui, quand je disais qu'il y en a, des appels, dans ce code !
MAJ: ah ben non en fait, il m'a carrément inséré le document scribd dans le message. Oui parce qu'avec Blogger, impossible d'ajouter autre chose qu'une image ou une vidéo (et pour les vidéos, mes tentatives n'ont pas été couronnées de succès) aux messages. Il faut donc passer par un hébergeur extérieur pour pouvoir publier un document quelconque. L'avantage de Scribd, c'est qu'on nous donne directement le code html à insérer dans le message. Et ça fonctionne !
Bref pour en revenir à nos moutons, il est possible de télécharger le document .pdf que je viens de poster -- parce que sinon, impossible de voir quoi que ce soit -- et zoomer, zoomer encore et toujours. Pas mal non ? Avec mon code d'analyse + graphviz, je peux générer une carte de ce genre en quelques minutes ! Et tout le processus est automatique, je ne fais plus rien.
Bientôt sur ce même blog, les cartes de karine, kspectrum, k-distribution et de satellite, tous mes petits codes de calcul ! Dommage que personne ne lise ces pages, en fait.
Map Normalement, je dois avoir inséré un lien juste au-dessus... et en cliquant dessus, on tombe sur mon pdf. Un peu difficile à voir, certes, il faut zoomer et zoomer encore, et puis zoomer plus... et c'est magique, les noms des routines ainsi que les liens entres elles apparaissent. Ah oui, quand je disais qu'il y en a, des appels, dans ce code !
MAJ: ah ben non en fait, il m'a carrément inséré le document scribd dans le message. Oui parce qu'avec Blogger, impossible d'ajouter autre chose qu'une image ou une vidéo (et pour les vidéos, mes tentatives n'ont pas été couronnées de succès) aux messages. Il faut donc passer par un hébergeur extérieur pour pouvoir publier un document quelconque. L'avantage de Scribd, c'est qu'on nous donne directement le code html à insérer dans le message. Et ça fonctionne !
Bref pour en revenir à nos moutons, il est possible de télécharger le document .pdf que je viens de poster -- parce que sinon, impossible de voir quoi que ce soit -- et zoomer, zoomer encore et toujours. Pas mal non ? Avec mon code d'analyse + graphviz, je peux générer une carte de ce genre en quelques minutes ! Et tout le processus est automatique, je ne fais plus rien.
Bientôt sur ce même blog, les cartes de karine, kspectrum, k-distribution et de satellite, tous mes petits codes de calcul ! Dommage que personne ne lise ces pages, en fait.
Graphviz
Voila voilà, j'ai découvert aujourd'hui "Graphviz". Outil formidable qui va me permettre (pour mes modestes besoins) de produire des graphiques dans ce genre.
Bon là ce n'est qu'un essai. Mais le véritable intérêt que je trouve à graphviz, c'est qu'il produit le diagramme tout seul, à partir de la simple définition des noeuds et de leurs relations. Le positionnement des noeuds et les liens sont calculés automatiquement.
Là où ça devient intéressant, c'est que je viens de terminer un petit code qui analyse un ensemble de fichiers source pour en extraire l'ensemble des routines déclarées, ainsi que les appels (quelle routine appelle quoi). Je n'ai plus qu'à interfacer ça avec graphviz, et je pourrai obtenir très facilement et très rapidement la carte de n'importe lequel de mes codes de calcul !
Bon maintenant il faut voir si le résultat est lisible (pas forcément évident avec plus de 200 routines et des milliers d'appels), et même si graphviz est capable de générer le diagramme ! La suite très très vite...
lundi 19 octobre 2009
Bébé cata
Voilà quelques semaines que je me suis remis à couper des arbres... enfin "éradiquer" serait un terme plus approprié. J'en ai vraiment soupé de ces arbres qu'on taille et qui repoussent de plus belle, alors pas de pitié, je coupe à raz. Toujours suivant la même technique: je monte le plus haut possible tout en coupant les branches que je rencontre, puis je coupe tout ce qui dépasse au-dessus de moi une fois que je ne peux plus monter, et je redescends en débitant le tronc à intervalles réguliers. Le tout en essayant de ne pas me prendre dans la tête les bouts de bois qui sont accélérés vers le bas.
Parfois, je suis bien embêté et je ne peux pas couper les plus gros morceaux en redescendant: aucune prise, ou risque trop élevé pour les gens qui passent en dessous. Ah parce que oui bien sûr, c'est toujours du côté de la route que ça tombe. J'ai donc développé une autre technique: j'attache le haut de ce qui reste de l'arbre avec une corde, et je coupe tout en bas. Avec un peu de chance, ça tombe du bon côté, sans écraser de voitures ou d'innocents passants. L'ennui de cette technique, par contre, c'est que ce sont de vrais gros morceaux qui tombent, avec un risque pour moi éventuellement, mais aussi accessoirement pour les chiens, et pour les enfants. Et malgré mes mises en gardes dans ce genre de situations, devinez qui se trouve presque toujours sous l'arbre juste au moment de donner le dernier coup de scie qui va précipiter une masse de plusieurs centaines de kilos au sol... et bien oui, Maléfica. Ca ne rate pas. Elle a un véritable don pour arriver de façon furtive et se placer au mauvais endroit au mauvais moment. Du coup je me retrouve à jouer les bûcherons canadiens en criant un bon gros "attention, ça tombe".
Mais il faut dire que depuis longtemps Maléfica est abonnée aux gros coups sur la tête: rappelons-nous avec émotion de sa chute spectaculaire de la table à langer alors qu'elle n'était âgée que de quelques mois, ce qui lui a valu une bosse plus grosse que la tête elle-même, les innombrables occasions où elle a basculé en avant, se heurtant le chef sur quelque pierre. Maintenant qu'elle est assez grande, elle se heurte souvent le haut du crâne contre les coins des tables. Ah oui, il y a aussi eu l'épisode de cet été, mais là c'était ma faute: je tenais la puce dans les bras, marchant tranquillement au bord d'une piscine, et je me revois très bien en train de faire la morale au plus grand: "ne cours pas sur le bord mouillé, tu risques..." je n'ai même pas eu le temps de terminer ma phrase que je glissais à mon tour. Evidemment c'est la tête de Maléfica qui a amorti le choc. Quand je lui raconterai tout ça, disons dans quinze ou vingt ans, je ne pourrai pas lui en vouloir si elle fait un peu la tête (humour déplorable, je sais). Et pourtant, je fais tout ce que je peux pour éviter ce genre d'accidents, mais il semblerait qu'elle attire un peu les catastrophes.
mercredi 23 septembre 2009
Course de nuit
Très cher blog; étant en train d'apprendre le C++ je m'ennuie fortement, je vais donc te raconter ma vie. D'une part, c'est pour ça que sont faits les blogs, non ? D'autre part, personne ne lit ce blog, c'est donc comme une sorte de journal intime.
J'ai donc repris la course à pied depuis le début de l'été. Ca faisait plus de 10 ans que je n'avais pas couru, et pour cause: toujours en train de participer à telle ou telle compétition de village, exigence de résultat, bref aucune motivation. Après l'expérience de Maléfica, il a été décidé d'un commun accord que les enfants, c'est bel est bien terminé. Sur ce, je pouvais me remettre à faire un peu de sport. Mais pas dans les mêmes conditions: j'ai décidé que je courrai désormais à mon rythme, sans exigence de vitesse, de temps ou de distance. Et en fait c'est ce qui fonctionne le mieux, vu que je ne peux plus m'en passer et que je cours maintenant tous les jours, de préférence plus d'une heure à chaque fois.
L'heure d'apparition du soleil étant de plus en plus tardive (et ça ne va pas aller en s'arrangeant), j'ai décidé ce matin d'aller courir plus tôt, pour ne pas arriver à 10h au travail. Et quand je dis plus tôt... je suis parti à 6h du matin. OK, je peux faire mieux, mais n'empêche, à 6h du mat c'est encore bien la nuit. Jusqu'au bout de la rue, pas de soucis, c'est éclairé. Ensuite ça devient plus compliqué, je passe sur une petite route bordée de maisons, donc là encore il y a un peu de lumière résiduelle. La route se termine par un chemin... je profite d'une lumière diffuse provenant des maisons qui sont maintenant dans mon dos, et surtout je connais bien le chemin et ses ornières, donc ça passe encore. Mais ensuite, je me retrouve dans la campagne, sur un chemin qui passe au milieu des vignes et surtout dans les bois. Alors là, comment dire... plus un photon, mais alors plus rien ! Surtout que je suis parti sans aucune source de lumière, bien entendu. Arrivé sous les arbres, j'ai du m'arrêter de courir, pour ne pas me casser la figure en contrebas du chemin. Je me suis quand même bien pris les ronces et autres branches basses. Mais il faut bien avouer que la nuit, c'est un autre monde: pas de bruits, la perception des distances est différente. Les reliefs deviennent de véritables défis, autant pour monter que pour descendre. Mais bon, j'ai fini par retrouver les routes, et petit à petit l'aube s'est levée. Donc aucun bobo à déplorer, juste un parcours qui a duré un peu plus longtemps que d'habitude.
Première constatation: il faut que je me trouve une lampe frontale ! Deuxième constatation: il n'y a pas autant d'animaux sauvages que je pensais, ou alors je ne les ai pas vus (ça peut sembler logique). En tout cas je n'ai pas buté contre un sanglier, je l'aurais remarqué. Je crois que le pire que j'aurais pu trouver, c'est un chevreuil, mais il aurait certainement décampé avant que j'arrive sur lui. Même les chiens dans les bleds que je traverse m'ont poursuivi moins longtemps que d'habitude. Ah tiens, il faut aussi que je me trouve un spray de poivre pour ces fichus clébards qui vont finir par me bouffer un jour, ils s'approchent de plus en plus près chaque fois.
J'ai donc repris la course à pied depuis le début de l'été. Ca faisait plus de 10 ans que je n'avais pas couru, et pour cause: toujours en train de participer à telle ou telle compétition de village, exigence de résultat, bref aucune motivation. Après l'expérience de Maléfica, il a été décidé d'un commun accord que les enfants, c'est bel est bien terminé. Sur ce, je pouvais me remettre à faire un peu de sport. Mais pas dans les mêmes conditions: j'ai décidé que je courrai désormais à mon rythme, sans exigence de vitesse, de temps ou de distance. Et en fait c'est ce qui fonctionne le mieux, vu que je ne peux plus m'en passer et que je cours maintenant tous les jours, de préférence plus d'une heure à chaque fois.
L'heure d'apparition du soleil étant de plus en plus tardive (et ça ne va pas aller en s'arrangeant), j'ai décidé ce matin d'aller courir plus tôt, pour ne pas arriver à 10h au travail. Et quand je dis plus tôt... je suis parti à 6h du matin. OK, je peux faire mieux, mais n'empêche, à 6h du mat c'est encore bien la nuit. Jusqu'au bout de la rue, pas de soucis, c'est éclairé. Ensuite ça devient plus compliqué, je passe sur une petite route bordée de maisons, donc là encore il y a un peu de lumière résiduelle. La route se termine par un chemin... je profite d'une lumière diffuse provenant des maisons qui sont maintenant dans mon dos, et surtout je connais bien le chemin et ses ornières, donc ça passe encore. Mais ensuite, je me retrouve dans la campagne, sur un chemin qui passe au milieu des vignes et surtout dans les bois. Alors là, comment dire... plus un photon, mais alors plus rien ! Surtout que je suis parti sans aucune source de lumière, bien entendu. Arrivé sous les arbres, j'ai du m'arrêter de courir, pour ne pas me casser la figure en contrebas du chemin. Je me suis quand même bien pris les ronces et autres branches basses. Mais il faut bien avouer que la nuit, c'est un autre monde: pas de bruits, la perception des distances est différente. Les reliefs deviennent de véritables défis, autant pour monter que pour descendre. Mais bon, j'ai fini par retrouver les routes, et petit à petit l'aube s'est levée. Donc aucun bobo à déplorer, juste un parcours qui a duré un peu plus longtemps que d'habitude.
Première constatation: il faut que je me trouve une lampe frontale ! Deuxième constatation: il n'y a pas autant d'animaux sauvages que je pensais, ou alors je ne les ai pas vus (ça peut sembler logique). En tout cas je n'ai pas buté contre un sanglier, je l'aurais remarqué. Je crois que le pire que j'aurais pu trouver, c'est un chevreuil, mais il aurait certainement décampé avant que j'arrive sur lui. Même les chiens dans les bleds que je traverse m'ont poursuivi moins longtemps que d'habitude. Ah tiens, il faut aussi que je me trouve un spray de poivre pour ces fichus clébards qui vont finir par me bouffer un jour, ils s'approchent de plus en plus près chaque fois.
mardi 22 septembre 2009
Le Démon démasqué !
Voilà quelques temps déjà, j'affirmais sur ce même blog qu'un démon s'était glissé dans le corps de Maléfica. Cette brillante déduction trouvait son origine dans l'observation d'une fillette qui ne cessait jamais de hurler, de jour comme de nuit, depuis l'instant de sa naissance. Au bout de plus d'une année d'observation quotidienne, je m'étais résolu à formuler cette hypothèse (bien plus pratique que d'imaginer qu'elle pouvait avoir mal au ventre, mal aux dents, mal à la tête, faim, chaud, froid, ou qu'elle soit mouillée, irritée, sale, et j'en passe).
Et puis le démon sembla disparaître. Maléfica apprit à marcher, et avec le déplacement vint l'autonomie. Elle passa donc plus de temps à marcher et à jouer, et donc, mécaniquement, moins de temps à hurler (sauf les fois où le bébé trébuche, et se fracasse la tête contre une pierre ou le coin de la terrasse). Plus récemment encore, Maléfica a commencé à parler. Elle ne maîtrise pas encore toutes les subtilités de la langue, mais elle comprend tout ce qu'on lui dit, et arrive très bien à se faire comprendre elle-même, à grands renforts de gestes accompagnés de "iléou", de "pain" et de "là"; veuillez comprendre: bon sang je crève la dalle, donnez-moi ce bout de pain qui traîne, là devant vous, bande de parents indignes. Ah oui parce qu'on ne la nourrit que de pain sec cette petite, et pour la boisson elle négocie avec les chiens dans le garage.
Les choses semblaient donc s'arranger. Moins de cris, moins de stress, un bébé presque accessible au raisonnement. Ca semblait gagné, et l'hypothèse du démon n'avait plus qu'à passer aux toilettes. Malheureusement, j'ai eu la confirmation que l'entité démoniaque est toujours là, bien présente sous l'apparence avenante d'un petit bout de femme qui utilise déjà une brosse à cheveux miniature sur le fin duvet blond qui lui recouvre la tête. Image attendrissante certes, mais ne vous y fiez pas ! La bête est bien là, enfouie, cachée.
La preuve ? Hier matin, je me rends dans une boulangerie, comme presque tous les jours, pour y faire acquisition de pain destiné à mon petit déjeuner. Oui je sais, acheter du pain dans une boulangerie... je pense souvent à demander des boules de pétanque, mais c'est moins digeste. Bref. Maléfica m'accompagnait, petit bout de chou perché dans mes bras. J'entre donc dans l'échoppe, et demande mon pain quotidien. Et là Maléfica tend un bras en direction du coin des bonbons, en m'affirmant très clairement "là". Elle me signifiait par là son envie d'obtenir une sucette. Sont pas cons ces boulangers, il y a toujours plein de sucreries qui traînent dans tous les coins et qui font envie aux enfants. Et bien entendu, impossible de dire non à un petit ange blond qui réclame un bonbon devant la foule de mamies attendries qui rôdent dans ce genre de boutiques. Je m'empare donc de la sucette indiquée par Maléfica, et la vendeuse m'annonce la somme totale dont je dois m'acquitter. Et là tenez vous bien... Maléfica ouvre la main, et tend une pièce de deux centimes à la vendeuse.
Quel ne fut pas mon étonnement ! OK, je sais, avec seulement deux centimes le compte n'y était pas. Maléfica ne sait pas compter, et ce n'est pas ce qui causa ma surprise. Mais bien le fait qu'une enfant de seulement 20 mois maîtrise déjà les rudiments du système monétaire. A titre de comparaison, son frère a du attendre l'âge de 3 ans pour admettre le fait qu'il faut de l'argent pour obtenir du pain (ou des sucettes). Et encore, il reste persuadé que je vais régulièrement "acheter" de l'argent au distributeur de billets. Mais là, voir cette fillette miniature sortir une pièce de je ne sais où pour obtenir son bonbon, ça m'a troué le... enfin bref, je suis encore sous le choc. Tout ça signifie non seulement qu'elle a compris comment acheter des choses, mais en plus qu'elle avait prémédité son coup en récupérant une pièce qui traînait certainement dans la maison.
Bon et le rapport avec le démon, alors, me direz-vous ? Mais il est immédiat ! Tout le monde sait maintenant que le système financier mondial, ou du moins le système du code-barre, est basé sur l'utilisation du chiffre 666 (tapez la requête "code barre 666" dans google, vous verrez si je délire). La preuve est faite: Maléfica maîtrise déjà les rudiments du système monétaire, ma première intuition était donc la bonne: un démon se cache sous l'apparence du bébé. Et demain quoi, je vais la surprendre à regarder les cours de la bourse sur Internet, un téléphone mobile à l'oreille, en train de donner des consignes à son trader ? Y'a plus de jeunesse.
vendredi 14 août 2009
Laurent Laveder
Je peux l'affirmer tout haut désormais, sans rougir: je suis pro-Mac ! Enfin du moins, j'utilise les produits Apple. Au départ j'y ai bien été obligé, on m'a acheté 4 Xserve et un MacBook 13 pouces pour piloter le tout, et après une période d'adaptation, il faut bien reconnaître que ça fait du bon travail. Donc après 8 mois, j'ai lancé pour la première fois itunes, et j'ai découvert le podcast. Au passage, je me suis acheté un ipod. Et non, je ne craquerai pas pour un iphone ! J'ai définitivement renoncé à l'usage du téléphone portable, d'autant que je suis absolument révolté par la politique commerciale d'Apple qui essaie de nous faire croire qu'ils ont développé le fil à couper le beurre, alors que les pocket-PC font absolument tout ce que fait l'iphone, et beaucoup plus encore, depuis bien plus longtemps -- mais avec un système windows, donc forcément voué à disparaître très rapidement. Ce qui est en train de se produire. Bref, le but n'était pas de comparer ici les mérites des divers systèmes.
Je reviens donc au sujet principal de ce message: j'ai découvert le podcast ! Bon rien de révolutionnaire hein, c'est juste des fichiers mp3 ou vidéos. Là où ça devient intéressant, c'est que l'itunes store regroupe les différents podcasts, et permet de les classer par thème. Je suis donc allé faire un tour du côté des podcasts classés "technologie", et j'ai découvert "Le rendez-vous tech", magnifique émission dont je ne me lasse plus. Et hier, j'ai téléchargé par curiosité une conférence du jardin des sciences (ULP, Strasbourg), donnée par Laurent Laveder, intitulée "le vrai ciel et ses spectacles" du 30/04/2009. Je n'ai qu'un mot: la vache ! (enfin ça fait deux mots).
Bon je pense honnêtement que c'est quand même mieux d'assister à la conférence pour de vrai, parce le concept de la soirée consistait à projeter un certain nombre de photographies à l'assemblée. Donc en mp3, ça rend moyen. Mais c'est bien malgré tout ! On est rapidement immergés dans l'univers de l'orateur, qui nous présente petit à petit tous les phénomènes atmosphériques et spatiaux qui peuvent être observés depuis le sol... très facilement d'après lui (c'est comme chez Debian, tout est facile), mais j'ai des doutes, il faut d'abord un ciel nocturne très clair, sans lumières parasites, et un minimum de matériel aussi. Il ne me fera pas croire qu'on peut observer à l'oeil nu le transit de l'ISS sur le soleil. Bref, j'ai découvert pas mal de choses, et pourtant je m'intéresse depuis longtemp aux phénomènes optiques atmosphériques. Pour ceux qui voudraient découvrir son travail, il n'y a qu'à taper "Laurent Laveder" dans Google, et on tombe très vite sur les sites qui montrent ses photographies.
Je continue donc mon exploration du monde du podcast, et je ne manquerai pas de mentionner ceux qui m'ont marqué.
jeudi 13 août 2009
De l'eau sous les ponts !
Et bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas blogué ! Mais ça fait du bien, des vacances... enfin des vacances où je m'occupe, tout de même. Dans mon précédent message, je disais que je comptais être tranquille pour 4 mois côté papier... et bien non ! Vers la mi-juillet, j'ai reçu un mail pour me dire que le papier était passé par une nouvelle étape du processus de review. La balle était donc de nouveau dans mon camp. Oui parce que quand même, il y avait de nouveau des remarques... pas nombreuses, heureusement, et pas trop difficiles à prendre en compte. J'ai donc renvoyé une version modifiée au bout de quelques jours, et cette dernière a été acceptée pour publication au bout d'une semaine ! Youpla ! C'est la fête !
Et là je pensais bêtement que j'allais être tranquille pour le reste de l'été, que je comptais bien passer à glander. Quel naïf ! Sachez bien, braves thésards et post-doc qui me lisez, qu'une fois qu'un papier a été accepté, le vrai travail commence. Il faut mettre en forme la version finale, avec le .sty officiel de la revue. Ouais facile l'autre, ça peut pas être si difficile que ça. Et bien figurez-vous que si, en l'occurence il fallait passer le papier sur deux colonnes par page, ce qui fait que la moitié de mes équations dépassait soit sur la colonne d'à-côté, soit de la page. Il a fallu refaire un certain nombre de choix. Les références bibliographiques aussi, bien joué. Ils refusent d'utiliser un .bib, donc j'ai dû rentrer en dur toutes les références dans le .tex ! Et cerise sur le ponpon du gâteau, les figures. Alors là ils pourraient vraiment mieux faire. Je me souviens de mon dernier papier accepté dans JQSRT. Ils ne m'ont demandé qu'une version papier (oui, imprimé sur du papier) de ma version finale, et ils se sont occupés de tout: retaper le texte, les équations, les références biblio, et ils ont même scanné les figures. Le tout sans une erreur, et très rapidement. Mais là pas question d'envoyer du papier, c'est une revue sérieuse et moderne, où on n'utilise pas de cellulose ! Donc j'ai du envoyer un par un les 41 fichiers correspondants aux figures de l'article. Manque de bol, avec le .tex ça faisait 42 fichiers, et sur le site de soumission finale, il n'était possible d'uploader que 40 fichiers maximum. Donc j'ai été obligé de tricher en regroupant des figures, c'est horrible mais pas le choix. Il a fallu renommer toutes les figures selon une nomenclature assez barbare, passer tous les fichiers en .eps (eh non, un "convert" n'a pas suffi), à la bonne résolution; etc. Je ne parle même pas de la couleur, je ne sais pas ce qui va se passer pour les figures en couleur. Et finalement, cliquer et cliquer encore pour envoyer chaque fichier, sans se tromper hein, le lien d'upload ne pouvait fonctionner qu'une seule fois dans toute l'histoire de l'Univers !
Mais bon finalement je triomphais, je vainquis, je survécus. Et une fois que tout fut terminé, et bien il a encore été nécessaire de tout vérifier. Sans qu'à aucun moment je n'ai eu accès au document complet et final ! Donc je sais que mon papier est accepté, mais je ne sais pas encore à quoi il va ressembler. Jusqu'au bout, le stress. Mais bon, je ne me plains pas, dans cet invraissemblable plat de nouilles numériques où on ne sait plus sur quoi il faut cliquer au bout du compte, il reste des humains de l'autre côté, c'est le seul point rassurant. Et des gens compétents, s'il vous plait ! Je suppose qu'à l'autre bout de la ligne, une fois que les machines ont bien fait leur boulot hyper compliqué de rassemblement automatique des informations, mise en forme automatique, vérification, etc., les vrais humains qui sont de l'autre côté ont au moins autant de travail que moi pour tout remettre dans l'ordre et sortir quelque chose de publiable. C'est vraiment rassurant, ce "tout automatique".
Si je comprends bien, dans l'état actuel des choses, il ne me reste qu'une seule étape importante dans ce -- difficile et douloureux -- processus de publication: fêter la sortie du papier ! Ce qui ne manquera pas d'être fait dans les formes à Roffiac, quand tout le monde sera là. J'en profiterai pour faire un peu le bilan, comme je le suggérais dans un message antérieur, du nombre d'heures de travail associées à ce papier, et à son "empreinte carbone" comme il faut dire pour être à la mode. Ca promet d'être intéressant !
Et là je pensais bêtement que j'allais être tranquille pour le reste de l'été, que je comptais bien passer à glander. Quel naïf ! Sachez bien, braves thésards et post-doc qui me lisez, qu'une fois qu'un papier a été accepté, le vrai travail commence. Il faut mettre en forme la version finale, avec le .sty officiel de la revue. Ouais facile l'autre, ça peut pas être si difficile que ça. Et bien figurez-vous que si, en l'occurence il fallait passer le papier sur deux colonnes par page, ce qui fait que la moitié de mes équations dépassait soit sur la colonne d'à-côté, soit de la page. Il a fallu refaire un certain nombre de choix. Les références bibliographiques aussi, bien joué. Ils refusent d'utiliser un .bib, donc j'ai dû rentrer en dur toutes les références dans le .tex ! Et cerise sur le ponpon du gâteau, les figures. Alors là ils pourraient vraiment mieux faire. Je me souviens de mon dernier papier accepté dans JQSRT. Ils ne m'ont demandé qu'une version papier (oui, imprimé sur du papier) de ma version finale, et ils se sont occupés de tout: retaper le texte, les équations, les références biblio, et ils ont même scanné les figures. Le tout sans une erreur, et très rapidement. Mais là pas question d'envoyer du papier, c'est une revue sérieuse et moderne, où on n'utilise pas de cellulose ! Donc j'ai du envoyer un par un les 41 fichiers correspondants aux figures de l'article. Manque de bol, avec le .tex ça faisait 42 fichiers, et sur le site de soumission finale, il n'était possible d'uploader que 40 fichiers maximum. Donc j'ai été obligé de tricher en regroupant des figures, c'est horrible mais pas le choix. Il a fallu renommer toutes les figures selon une nomenclature assez barbare, passer tous les fichiers en .eps (eh non, un "convert" n'a pas suffi), à la bonne résolution; etc. Je ne parle même pas de la couleur, je ne sais pas ce qui va se passer pour les figures en couleur. Et finalement, cliquer et cliquer encore pour envoyer chaque fichier, sans se tromper hein, le lien d'upload ne pouvait fonctionner qu'une seule fois dans toute l'histoire de l'Univers !
Mais bon finalement je triomphais, je vainquis, je survécus. Et une fois que tout fut terminé, et bien il a encore été nécessaire de tout vérifier. Sans qu'à aucun moment je n'ai eu accès au document complet et final ! Donc je sais que mon papier est accepté, mais je ne sais pas encore à quoi il va ressembler. Jusqu'au bout, le stress. Mais bon, je ne me plains pas, dans cet invraissemblable plat de nouilles numériques où on ne sait plus sur quoi il faut cliquer au bout du compte, il reste des humains de l'autre côté, c'est le seul point rassurant. Et des gens compétents, s'il vous plait ! Je suppose qu'à l'autre bout de la ligne, une fois que les machines ont bien fait leur boulot hyper compliqué de rassemblement automatique des informations, mise en forme automatique, vérification, etc., les vrais humains qui sont de l'autre côté ont au moins autant de travail que moi pour tout remettre dans l'ordre et sortir quelque chose de publiable. C'est vraiment rassurant, ce "tout automatique".
Si je comprends bien, dans l'état actuel des choses, il ne me reste qu'une seule étape importante dans ce -- difficile et douloureux -- processus de publication: fêter la sortie du papier ! Ce qui ne manquera pas d'être fait dans les formes à Roffiac, quand tout le monde sera là. J'en profiterai pour faire un peu le bilan, comme je le suggérais dans un message antérieur, du nombre d'heures de travail associées à ce papier, et à son "empreinte carbone" comme il faut dire pour être à la mode. Ca promet d'être intéressant !
mercredi 3 juin 2009
Le petit papier est parti
ENFIN ! Là je dis ouf. J'allais finir par en avoir assez. Surtout que bravo le coup des deadlines ! Non mais c'est la première fois que je vois ça, un éditeur qui ne te laisse qu'un mois pour modifier le papier qu'on lui envoie (et au passage, il a fallu 4 mois pour faire les reviews), sachant que tu as une liste de 84 (oui quatre-vingt quatre, vous lisez bien) remarques. Dont certaines qui demandent de reprendre la structure même du papier pour être prises en compte.
Alors j'aurais pu choisir de l'envoyer dans une revue "online", le papier. C'était d'ailleurs ma réaction première. Mais on me dit que ça ne fait pas sérieux, qu'il est nécessaire que ce papier soit publié dans une bonne revue parce qu'il constitue le point de départ de tout un travail. OK, je veux bien. Donc on reprend tout. Et on change tout. Ce qui signifie refaire tous les calculs que j'avais fait pénard il y a deux ans, mais là dans l'urgence, pour tout de suite, voire pour la semaine dernière. Je me suis retrouvé à jongler entre trois machines de calcul pour terminer à temps !
Finalement, trois reports de deadline plus tard, on l'a achevé, la version modifiée. Au final, c'est un tout nouveau papier. J'ai stressé comme un fou jusqu'à la dernière minute, parce qu'entre les modifications des uns et des autres, je finis par ne plus savoir ce qu'il raconte, ce fichu papier. Paraît-il qu'il est très bien, maintenant.
Moi, la seule chose que je vois, c'est que je suis tranquille pour 4 mois de nouveau. Ensuite, on verra bien ce qu'on nous dit. Bon pour le coup, je peux enfin travailler et me remettre à mes petits photons. Tiens, des photons visibles, pour une fois. Et des U.V. aussi, si j'arrive à calculer leur spectre.
Alors j'aurais pu choisir de l'envoyer dans une revue "online", le papier. C'était d'ailleurs ma réaction première. Mais on me dit que ça ne fait pas sérieux, qu'il est nécessaire que ce papier soit publié dans une bonne revue parce qu'il constitue le point de départ de tout un travail. OK, je veux bien. Donc on reprend tout. Et on change tout. Ce qui signifie refaire tous les calculs que j'avais fait pénard il y a deux ans, mais là dans l'urgence, pour tout de suite, voire pour la semaine dernière. Je me suis retrouvé à jongler entre trois machines de calcul pour terminer à temps !
Finalement, trois reports de deadline plus tard, on l'a achevé, la version modifiée. Au final, c'est un tout nouveau papier. J'ai stressé comme un fou jusqu'à la dernière minute, parce qu'entre les modifications des uns et des autres, je finis par ne plus savoir ce qu'il raconte, ce fichu papier. Paraît-il qu'il est très bien, maintenant.
Moi, la seule chose que je vois, c'est que je suis tranquille pour 4 mois de nouveau. Ensuite, on verra bien ce qu'on nous dit. Bon pour le coup, je peux enfin travailler et me remettre à mes petits photons. Tiens, des photons visibles, pour une fois. Et des U.V. aussi, si j'arrive à calculer leur spectre.
mardi 12 mai 2009
Dragonballs, suite
Et voilà, une troisième Dragonball dans la poche ! Cette fois-ci, je n'ai pas ménagé ses efforts (ceux de Tornade). Il en a bavé pour la trouver, sa boule ! Je lui ai fait escalader la montagne entière, et encore, en passant par des coins sauvages (voir les photos de Tornade au milieu des rochers, puis tout heureux une fois arrivé au sommet de la falaise). Donc au bout de quelques heures de marche, il l'a bien méritée, sa boule magique. Ce fut une bien belle journée, après tant de pluie. La fatigue ne s'est faite ressentir que pendant la descente, il n'en pouvait plus, le pauvre ! Ce qui ne l'a pas empêché de repartir s'amuser une fois rentrés au bercail.
Petite surprise de la journée: ma géocache est relativement active, étant donné la difficulté d'accès (ça faisait bien deux ans que je n'y étais pas retourné). Il y a une dizaine de messages sur le carnet de log, des gens venant de toute l'Europe, et quelques autres des USA, manifestement. Le trésor est bien caché, l'endroit est apprécié et respecté par les randonneurs. Ca donne presque envie de créer d'autres caches...
vendredi 24 avril 2009
Vénus
Bon allez je m'y recolle, c'est bientôt le week-end et sa cohorte de nuages pluvieux, je me sens d'humeur à bloguer (blogger ?)
Aujourd'hui le thème c'est Vénus. Alors Vénus, je sais pas ce que ça vous évoque, mais si je ne faisais pas ce boulot de m***e, moi l'image que j'en aurais c'est cette image (celle qui est jointe au message). Franchement, elle est pas superbe, cette image ? Un caillou qui passe entre le soleil et la Terre, et on peut même le photographier avec un télescope (et un appareil photo) depuis chez nous, ou depuis la station spatiale internationale, ou depuis un télescope spatial, allez savoir. Pendant ces moment là, on peut (presque) la voir à l'oeil nu, se représenter son déplacement dans l'espace, et finalement, elle n'est pas si loin que ça, cette "soeur jumelle" . On en aurait presque une larme d'émotion, à bien y penser.
L'image présente est d'ailleurs doublement magnifique, elle est si nette qu'on voit les détails de la surface du soleil et si on regarde bien, il y a une partie de Vénus qui se retrouve en dehors du disque solaire, donc logiquement on ne devrait pas la distinguer du reste de l'espace, mais ô magie quelques photons patiemment élaborés par le soleil sont pris par l'atmosphère, diffusés (ça je sais, ce sont MES petits photons, ceux que je dompte !), et renvoyés pile dans l'objectif de l'appareil photo, ce qui permet de "voir" le haut de l'atmosphère, complétant ainsi le disque de Vénus.
Mais ce n'est pas la vision que j'en ai, du moins plus maintenant, malheureusement. J'en viens même à la maudire, cette saleté de planète. Car quand j'ouvre le dossier "papier Vénus", je constate que la première version que j'ai écrite (j'en suis maintenant à la version 9), qui s'appelait "version alpha" à l'époque, date... mais oui, du 15 juin 2006. Et à l'époque, c'était déjà une version avancée, vu que j'ai jugé nécessaire de faire une sauvegarde. Ca faisait donc au moins deux ans que j'y travaillais, à ce papier. Donc si je fais le compte, on doit en être à 5 ans de rédaction. Le document pdf actuel fait plus de 60 pages. Depuis, deux soumissions, et d'innombrables modifications.
Alors normalement, je vous rassure, ce n'est pas comme ça que la recherche fonctionne. La tendance actuelle est plutôt à faire sortir un maximum de papiers, plusieurs par an de préférence. Donc il faut des papiers courts. Et pour faire court, cherchez pas, il n'y a pas besoin de faire compliqué, il suffit de quelques pages pour montrer comment on pourrait (si on avait le temps) améliorer tel ou tel aspect d'un sujet de recherche ancien. Je vais donc à contresens de l'évolution actuelle de la recherche. Parce que figurez-vous, que Vénus, on sait toujours pas comment ça marche ! Et pourtant, elle continue de super-tourner (oh l'autre !).
Mais en plus, si ça intéressait du monde. C'est ça le plus fort ! Il n'y a que quelques spectroscopistes de par le monde qui s'intéressent encore à Vénus, plus des gens qui ont publié sur le sujet dans les années 60, qui ne sont donc plus très nombreux, et qui se permettent de juger mon papier en me disant "ce machin là c'est pas trop clair, ok on a les références mais il faudrait plus détailler ce qui se passerait si on modifiait telle variable de 0,1%" quand il y a tellement de trous, de raccourcis et de non-dits dans leurs propres papiers qu'ils en sont incompréhensibles -- raison pour laquelle on passe ensuite des années à tout refaire puisqu'on n'a plus confiance en rien.
La seule chose qui fait que je continue de travailler sur cet article (auquel je ne peux plus penser sans avoir la migraine, oh mince j'ai écrit ça tout haut ?) c'est que je n'aime pas abandonner. Comme l'a suggéré Benjamin, quand ce fichu papier sera accepté (il le sera bien un jour, non ?) il faudra que je calcule quel a été le coût en temps de travail. Et comme c'est à la mode, je calculerai également le coût en CO2 émis, en tenant compte du temps de travail devant un PC allumé pour la mise au point des divers programmes, la réaction du papier en lui-même, et bien entendu le temps de calcul de toutes les simulations ! J'ai sans doute le papier le plus polluant (par auteur) de l'histoire de la recherche.
Aujourd'hui le thème c'est Vénus. Alors Vénus, je sais pas ce que ça vous évoque, mais si je ne faisais pas ce boulot de m***e, moi l'image que j'en aurais c'est cette image (celle qui est jointe au message). Franchement, elle est pas superbe, cette image ? Un caillou qui passe entre le soleil et la Terre, et on peut même le photographier avec un télescope (et un appareil photo) depuis chez nous, ou depuis la station spatiale internationale, ou depuis un télescope spatial, allez savoir. Pendant ces moment là, on peut (presque) la voir à l'oeil nu, se représenter son déplacement dans l'espace, et finalement, elle n'est pas si loin que ça, cette "soeur jumelle" . On en aurait presque une larme d'émotion, à bien y penser.
L'image présente est d'ailleurs doublement magnifique, elle est si nette qu'on voit les détails de la surface du soleil et si on regarde bien, il y a une partie de Vénus qui se retrouve en dehors du disque solaire, donc logiquement on ne devrait pas la distinguer du reste de l'espace, mais ô magie quelques photons patiemment élaborés par le soleil sont pris par l'atmosphère, diffusés (ça je sais, ce sont MES petits photons, ceux que je dompte !), et renvoyés pile dans l'objectif de l'appareil photo, ce qui permet de "voir" le haut de l'atmosphère, complétant ainsi le disque de Vénus.
Mais ce n'est pas la vision que j'en ai, du moins plus maintenant, malheureusement. J'en viens même à la maudire, cette saleté de planète. Car quand j'ouvre le dossier "papier Vénus", je constate que la première version que j'ai écrite (j'en suis maintenant à la version 9), qui s'appelait "version alpha" à l'époque, date... mais oui, du 15 juin 2006. Et à l'époque, c'était déjà une version avancée, vu que j'ai jugé nécessaire de faire une sauvegarde. Ca faisait donc au moins deux ans que j'y travaillais, à ce papier. Donc si je fais le compte, on doit en être à 5 ans de rédaction. Le document pdf actuel fait plus de 60 pages. Depuis, deux soumissions, et d'innombrables modifications.
Alors normalement, je vous rassure, ce n'est pas comme ça que la recherche fonctionne. La tendance actuelle est plutôt à faire sortir un maximum de papiers, plusieurs par an de préférence. Donc il faut des papiers courts. Et pour faire court, cherchez pas, il n'y a pas besoin de faire compliqué, il suffit de quelques pages pour montrer comment on pourrait (si on avait le temps) améliorer tel ou tel aspect d'un sujet de recherche ancien. Je vais donc à contresens de l'évolution actuelle de la recherche. Parce que figurez-vous, que Vénus, on sait toujours pas comment ça marche ! Et pourtant, elle continue de super-tourner (oh l'autre !).
Mais en plus, si ça intéressait du monde. C'est ça le plus fort ! Il n'y a que quelques spectroscopistes de par le monde qui s'intéressent encore à Vénus, plus des gens qui ont publié sur le sujet dans les années 60, qui ne sont donc plus très nombreux, et qui se permettent de juger mon papier en me disant "ce machin là c'est pas trop clair, ok on a les références mais il faudrait plus détailler ce qui se passerait si on modifiait telle variable de 0,1%" quand il y a tellement de trous, de raccourcis et de non-dits dans leurs propres papiers qu'ils en sont incompréhensibles -- raison pour laquelle on passe ensuite des années à tout refaire puisqu'on n'a plus confiance en rien.
La seule chose qui fait que je continue de travailler sur cet article (auquel je ne peux plus penser sans avoir la migraine, oh mince j'ai écrit ça tout haut ?) c'est que je n'aime pas abandonner. Comme l'a suggéré Benjamin, quand ce fichu papier sera accepté (il le sera bien un jour, non ?) il faudra que je calcule quel a été le coût en temps de travail. Et comme c'est à la mode, je calculerai également le coût en CO2 émis, en tenant compte du temps de travail devant un PC allumé pour la mise au point des divers programmes, la réaction du papier en lui-même, et bien entendu le temps de calcul de toutes les simulations ! J'ai sans doute le papier le plus polluant (par auteur) de l'histoire de la recherche.
samedi 18 avril 2009
les petits photons, suite
Jour faste ! Ma première simulation à 100 millions de trajectoires, sans une seule erreur. Aucun de mes petits photons ne s'est planté. Après deux semaines de tête-à-tête avec le code, et je suis passé de quelques erreurs par million à quelques erreurs par dizaine de million, pour arriver à un maximum de trois erreurs par centaine de million... et enfin, à plus aucune erreur par centaine de million. Comme quoi, ça a du bon de prendre une heure pour aller promener bébé Maléfica, l'air frais ayant tendance à débloquer les situations inextricables.
Résultat à pondérer par la tendance naturelle de la méthode de Monte-Carlo à produire des erreurs de plus en plus rares, mais de plus en plus tordues et difficiles à comprendre. Donc je n'exclus pas la possibilité d'une nouvelle erreur tous les milliards de générations aléatoires. Mais pour une fois, j'ai un temps d'avance ! Jusque là, je me contentais de reparer les problèmes, pour la première fois j'ai écrit une procédure pour palier à d'éventuelles futures erreurs qui ne se sont jamais produites encore. Et puis quand on commence à sortir des "bugs" de programmation pure pour raisonner au niveau des méthodes numériques, voire des modèles physiques, on a tendance à avoir des pensées du genre "je tiens le bon bout".
Bon, je vais enfin pouvoir me reposer un peu... ah ben zut, les vacances sont terminées ! Où est-ce que je me suis fait avoir ?
Résultat à pondérer par la tendance naturelle de la méthode de Monte-Carlo à produire des erreurs de plus en plus rares, mais de plus en plus tordues et difficiles à comprendre. Donc je n'exclus pas la possibilité d'une nouvelle erreur tous les milliards de générations aléatoires. Mais pour une fois, j'ai un temps d'avance ! Jusque là, je me contentais de reparer les problèmes, pour la première fois j'ai écrit une procédure pour palier à d'éventuelles futures erreurs qui ne se sont jamais produites encore. Et puis quand on commence à sortir des "bugs" de programmation pure pour raisonner au niveau des méthodes numériques, voire des modèles physiques, on a tendance à avoir des pensées du genre "je tiens le bon bout".
Bon, je vais enfin pouvoir me reposer un peu... ah ben zut, les vacances sont terminées ! Où est-ce que je me suis fait avoir ?
mercredi 8 avril 2009
A la recherche des Dragonballs
Les enfants, de nos jours, c'est difficile. Ils veulent tout, tout de suite, et quand ils l'ont, ils n'en veulent plus (c'est bien résumé, non ?).
Exemple: je veux là, tout de suite, un télescope, et une voiture télécommandée qui vole, et, et... il en bafouille tellement il ne sait pas ce qu'il veut.
Autre exemple: Tornade étant un vrai fan de Dragonball, j'ai planqué une véritable boule de cristal en plastique dans la nature, en prenant soin d'enregistrer la position GPS. Et là je lui dis: "regarde j'ai construit un radar de Dragonballs, comme dans le dessin animé, et oh regarde si je le mets en marche il m'indique qu'il y a une boule à 12km de la maison." Chouette me dit Tornade, on y va, tout de suite, là, maintenant. Je prends Maléfica sous un bras, et c'est parti, nous voilà dans la forêt. Je confie le "radar" à Tornade, qui n'est pas du tout dérangé, il se repère tout de suite et me guide parfaitement, décidemment les enfants de 4 ans et demie, ça s'adapte vite. Non je ne plaisante pas, il n'a aucune idée de ce que sont un angle et une distance, mais il me donne les deux toutes les vingt secondes, et il sait parfaitement dans quelle direction aller.
Le seul ennui c'est qu'il faut marcher. Au bout de dix minutes, il fait chaud, et on a mal aux jambes. Il me faut déployer tout ce que j'ai de psychologie enfantine pour qu'il ne renonce pas à parcourir le kilomètre virgule deux qui nous sépare de la position indiquée par le "radar". Et finalement, il la trouve, sa boule, pile là où le téléphone la lui indique. Non pasque quand même, j'imaginais des tas de raisons pour lesquelles ma petite expérience aurait pu foirer. Par exemple, une différence de quelques dizaines de mètres entre la position enregistrée lorsque j'ai caché la boule, et la position indiquée par le téléphone le lendemain, lorsqu'on est revenus chercher la "boule du dragon". Il aurait aussi pu se produire des choses plus grave: mémoire défectueuse, remise à zéro accidentelle des positions enregistrées (ce n'est jamais qu'un téléphone sous window$, après tout) voire dérapage dans la boue, éjectage du téléphone, trajectoire parabolique jusqu'à la première pierre venue, impact, séparation du téléphone d'un côté et de sa batterie de l'autre (allo Houston, on a un problème), tombage de la batterie dans un trou d'eau ou sous la roue d'une voiture de passage, et/ou brisage de l'écran, enfin bref, erreur de localisation, quoi. Mais non en fait, tout s'est bien passé, il a marché jusqu'au point indiqué sur la carte, zoom au maximum, et il a trouvé sa boule au pied d'un arbre.
Et là... comment dire ? Pas d'enthousiasme délirant. C'est limite normal, de trouver une dragonball pile là où le radar l'a guidé. Il n'en doutait pas une seconde, le petit monstre. S'ensuit le retour à la voiture, où il échaffaude tout un plan très compliqué, je vais trouver les 6 autres boules, et je vais devenir le maître du monde ! Franchement, moi à sa place je demanderais plutôt... je ne sais pas, de comprendre le sens de la vie, par exemple. Non tiens, ça, ce sera pour la prochaine fois. En premier lieu, je souhaiterais la disparition de tous les notaires, et du fisc, dans la foulée (ben quoi, le principe d'un voeu, c'est de réaliser un truc censé être impossible, non ?). De toute manière, je l'ai prévenu, une fois les sept boules réunies, il y a de fortes chances que le Dragon ne puisse pas venir pour cause de rhûme, alors pour la domination du monde, faut voir.
mardi 31 mars 2009
Les premiers pas de Maléfica
Et voilà, le jour tant attendu est arrivé. Maléfica a fait ses premiers pas (sans être tenue par la main). C'est la fin d'une époque de souffrances, mais le début d'un enfer. Elle va maintenant pouvoir déplacer des chaises et y monter pour attraper les flacons de détergents, puis se faire un bon cocktail. Déjà qu'elle mangeait des croquettes pour chien, des sticks pour les lèvres et des savonettes ! Il va falloir rajouter à son menu eau de javel, lessive et alcool à brûler.
Le seul avantage que je vois à cette nouvelle situation, c'est qu'elle va avoir envie de se déplacer, et peut-être qu'elle sera plus fatiguée. Je sais, ça ne dure qu'un temps, ensuite ils apprennent l'endurance, ces petits monstres.
Bon voilà, la photo n'est pas trop parlante, vu qu'elle est assise dans l'herbe. Impossible d'envoyer une vidéo sur ce blog, quel que soit le format ou la taille du fichier.
mercredi 25 mars 2009
Salopiauds de photons !
Ils m'éneeeeeeervent ces photons ! Y'en a toujours un sur un million qui va se fourrer dans un coin de la géométrie, et qui n'arrive pas à en sortir. Et vas-y que je me plains: erreur, ma direction de propagation ne correspond pas à une direction d'entrée dans la boîte; erreur, je ne trouve pas d'intersection avec cette boîte; erreur je te dis, je ne suis pas dans une boîte, au secours, je ne sais plus où je suis, maman je suis perdu, et plantage total du code qui tourne depuis 3 heures sans un accroc.
Tans pis, j'y mettrai le temps, mais j'arriverai à les dresser, ces minuscules particules récalcitrantes qui, il faut bien l'avouer, font preuve d'une mauvaise foi sans bornes. Bon ok, j'ai aussi la solution de les supprimer, vu que maintenant je les détecte. Mais c'est une question d'amour-propre aussi, j'ai déjà passé tant d'heures à écrire ce code et à le débugger (plus de 27000 lignes de code maintenant, dont 60% au moins de commentaires et de lignes de debug) que je ne supporte plus ces évèvements rares qui font planter toute ma belle mécanique !
Affaire à suivre !
mardi 17 mars 2009
Alors voilà, on leur change leur couches pendant des années, on les soigne, on tente de les élever dans un cocon protecteur où tout n'est que respect et politesse, où jamais la violence n'est même évoquée... et un beau jour, ils serrent le poing, et vous le collent en plein dans la figure. Et en plus, ça les fait rire ! Saletés de mômes. Et comme si ça ne suffisait pas, une fois remis de la surprise initiale, on leur fait les gros yeux. Ce qui déclenche les trompettes de la fin du monde.
Cette phase c'était plutôt bien passée pour Tornade, si je me souviens bien. Enfin du moins, comme c'est un petit gars, je n'avais aucun scrupule à lui en retourner une illico lorsqu'il voulait se mesurer à moi. Ce qui dégénère ensuite en jeu, en plus c'est formateur pour le caractère, et plus tard il trouve parfaitement normal que ses parents le frappent à la moindre occasion, non y'a pas à dire je mérite vraiment la prison pour tout ce que je lui fais subir. Mais pour Maléfica, c'est une autre hisoire ! Le Démon t'en colle une, mais si tu lui fais remarquer que ce n'est pas bien, c'est la fillette fragile et délicate qui se sent trahie et se met à beugler comme si ça vie était terminée et qu'il ne lui restait, en dernier recours, qu'à se jeter sous un train. Et en plus, elle n'y va pas de main morte ! Vas-y que je frappe, en me servant de mes griffes au besoin, et au total mépris de nos petites exigences, genre conserver nos cornées intactes quelques minutes de plus.
Le bébé, bien que fourbe et cruel, n'est heureusement pas trop revenchard, et une fois les larmes passées, elle nous gratifie de son plus beau sourire et retourne jouer, comme s'il ne s'était rien passé.
En plus hier soir j'ai découvert qu'à l'heure du bain, lorsqu'on lui dit "enlève tes chaussettes", elle le fait ! Elle joue au bébé assisté qui ne sait pas marcher, ni parler, mais en fait elle comprend tout ce qu'on dit. Ca grandit vraiment trop vite, ces petites choses.
Cette phase c'était plutôt bien passée pour Tornade, si je me souviens bien. Enfin du moins, comme c'est un petit gars, je n'avais aucun scrupule à lui en retourner une illico lorsqu'il voulait se mesurer à moi. Ce qui dégénère ensuite en jeu, en plus c'est formateur pour le caractère, et plus tard il trouve parfaitement normal que ses parents le frappent à la moindre occasion, non y'a pas à dire je mérite vraiment la prison pour tout ce que je lui fais subir. Mais pour Maléfica, c'est une autre hisoire ! Le Démon t'en colle une, mais si tu lui fais remarquer que ce n'est pas bien, c'est la fillette fragile et délicate qui se sent trahie et se met à beugler comme si ça vie était terminée et qu'il ne lui restait, en dernier recours, qu'à se jeter sous un train. Et en plus, elle n'y va pas de main morte ! Vas-y que je frappe, en me servant de mes griffes au besoin, et au total mépris de nos petites exigences, genre conserver nos cornées intactes quelques minutes de plus.
Le bébé, bien que fourbe et cruel, n'est heureusement pas trop revenchard, et une fois les larmes passées, elle nous gratifie de son plus beau sourire et retourne jouer, comme s'il ne s'était rien passé.
En plus hier soir j'ai découvert qu'à l'heure du bain, lorsqu'on lui dit "enlève tes chaussettes", elle le fait ! Elle joue au bébé assisté qui ne sait pas marcher, ni parler, mais en fait elle comprend tout ce qu'on dit. Ca grandit vraiment trop vite, ces petites choses.
samedi 7 mars 2009
Séminaire Odeillo
Notre premier séminaire au four solaire d'Odeillo ! La seule chose qui manquait, il faut bien le dire, c'était le soleil. L'année prochaine, il faudra organiser la même chose, mais en juillet. Non je plaisante, on a déjà Roffiac où il fait toujours beau, il faut bien profiter aussi un peu de la neige. D'ailleurs ça ne ressemblait pas vraiment à Roffiac, tout était bien trop parfait. Pensez, un véritable hôtel réservé à l'avance, et dans les matelas, aucun insecte qui vient vous piquer pendant la nuit. Cantine et restaurants également réservés, pas besoin d'aller pêcher truites et champignons pour assurer sa subsitance ! Des vrais tableaux, un vidéo projecteur, réseaux wifi et GSM. On reviendra ! Non vraiment, il ne manquait qu'une toute petite chose pour surpasser Roffiac: une plage de temps réservée pour une randonnée. Et s'il avait été possible de perdre un ou deux thésards dans les bois, la semaine aurait été parfaite. Mais d'après ce que j'ai compris, c'est notre faute, on a été trop sérieux, puisque Cyril comptait sur le fait qu'on sèche de nous-même pour aller se balader.
dimanche 1 mars 2009
Le monde à l'envers
Qu'est-ce que j'ai loupé la semaine dernière ? Il s'est passé quelque chose, certainement, mais je n'en ai constaté les effets que samedi.
Profitant du beau temps, j'emmène les enfants en forêt samedi. Sont donc de la partie Tornade et Ouragan, et bien entendu Maléfica, qui n'a pas le choix d'ailleurs, elle n'a pas encore la possibilité de se carapater toute seule lorsqu'elle n'est pas d'accord (ça ne tardera pas, je sais). Du reste, elle semblait tout à fait d'accord avec l'idée d'aller se promener.
Arrivés à destination, je constate que j'ai été bien inspiré de choisir ce moment, l'aire de jeux est vide, seuls quelques randonneurs ont garés leurs voitures, vélos et chevaux à proximité. Très naïvement, je me dis "chouette, une belle journée en perspective", je m'installe au soleil avec Maléfica et un bon bouquin, pendant que les deux grands partent escalader tobogans et cages à poules. Mais que nenni ! Les choses deviennent plus compliquées à l'heure du déjeuner. Etrangement, ce n'est pas Maléfica qui pose problème. Pourvu que je la garde sur les genoux, elle est tranquille, se contentant d'avaler la nourriture que je lui présente (bien entendu, elle la balance aussi dans tous les sens, mais tout maléfique qu'elle soit, c'est encore un bébé, donc passons). Par contre du côté de Tornade et Ouragan, rien ne va: j'aime pas ceci, je voudrais celà, c'est froid, je veux un hamburger, yapa assez de sauce, etc. Impossible de les faire rester assis plus de dix secondes d'affilée.
J'ai donc le choix entre piquer une colère ou les renvoyer jouer, mais je n'ai pas envie de me fatiguer. Ils repartent donc à leurs jeux innocents... et lorsque je relève les yeux, ils sont perchés sur le grand barbecue installé au centre de l'aire de jeux, bien entendu dans l'incapacité d'en redescendre. Tornade c'est erraflé un doigt, ils commence à couiner, et ça ira en empirant jusqu'à ce qu'on reparte. Même la promenade dans les bois n'y fait rien, ça pleurniche, ça chouine. Ils sont fatigués, ils ont faim, ils ont trop chaud, c'est trop dur de mettre un pied devant l'autre, papa t'es vraiment trop méchant, pas vrai Ouragan, oui t'as raison, il est vraiment trop méchant ton papa, Tornade. Pauvres enfants !
Et pendant tout ce temps, Maléfica est pliée de rire. Je ne l'ai jamais vu de si bonne humeur pendant toute une journée ! Pas le petit bonheur en plus, elle éclate de rire à chaque fois que son frère se plaint. Et puis elle découvre aussi la forêt, c'est trop chouette de fouiller dans les feuilles mortes ou d'y marcher dessus. Enfin un bébé normal qui ne se prend pas pour un turbo-réacteur au moment du décollage. Surtout qu'elle a recommencé le lendemain, on ne l'a pas entendue hurler de toute la journée, même à l'heure du grand méchant bain. Donc que s'est-il passé durant la semaine dernière ? L'entité diabolique qui a élu domicile dans le corps de cette fillette aurait-elle, elle aussi, décidé de profiter du beau temps pour partir quelques jours en vacances ?
lundi 23 février 2009
Résumé de discussion
Petite discussion dans la rue ce week-end avec Tornade, en passant à côté d'un distributeur de billets:
Tornade: Papa on s'arrête à la machine, il me faut de l'argent.
Moi (un peu surpris): Quoi ? Mais pour quoi faire ? Et en plus tu n'as même pas de carte pour retirer de l'argent au distributeur.
Tornade: Non mais tu me donnes la tienne, tu vas voir, je vais gagner plein de billets.
....
Trop dur la vie, à 4 ans !
Alors faut-il y voir simplement un comportement mimétique typique à cet âge là, ou plus sérieusement, une manipulation de la part de Maléfica, qui, comme par hasard, ne la ramenait pas, bien au chaud qu'elle était dans sa poussette. Je la soupsçonne fortement d'influencer le comportement de son frère (je ne sais pas comment, mais le Démon qui est en cette fillette a bien des ressources). C'est pas possible autrement, ils s'entendent trop bien, ces deux là.
Tornade: Papa on s'arrête à la machine, il me faut de l'argent.
Moi (un peu surpris): Quoi ? Mais pour quoi faire ? Et en plus tu n'as même pas de carte pour retirer de l'argent au distributeur.
Tornade: Non mais tu me donnes la tienne, tu vas voir, je vais gagner plein de billets.
....
Trop dur la vie, à 4 ans !
Alors faut-il y voir simplement un comportement mimétique typique à cet âge là, ou plus sérieusement, une manipulation de la part de Maléfica, qui, comme par hasard, ne la ramenait pas, bien au chaud qu'elle était dans sa poussette. Je la soupsçonne fortement d'influencer le comportement de son frère (je ne sais pas comment, mais le Démon qui est en cette fillette a bien des ressources). C'est pas possible autrement, ils s'entendent trop bien, ces deux là.
mardi 17 février 2009
Joyeux anniversaire !
Bien bien, aujourd'hui est un jour comme les autres, mais pas trop; il faut quand même signaler que c'est l'anniversaire de ma fille. Enfin, pas que la mienne, c'est aussi la fille de sa mère. Dans la lignée de "Tornade" et "Ouragan", (voir le message précédent) donnons-lui un petit surnom sympathique. Voyons, quelque chose de féminin, tendre, limite angélique. Après réflexion, je crois que le pseudonyme le plus adéquat est "Maléfica", du suffixe "a", qui en latin implique une certain idée de féminité (comme, par exemple, dans "la nana"= "la fille", tout bêtement, à ne pas confondre cependant avec "l'ananas"="une fille qui a un sérieux problème de coiffure", on peut citer également "pizza"="une fille originaire d'Italie" ou encore "carbonara"="une fille qui aime beaucoup les pâtes", sans oublier "miss américa"="une fille qui a 51 étoiles tatouées sur le derrière", et j'en oublie certainement), donc du suffixe "a", et du mot "maléfique", qui implique une certaine idée de démon. Donc "Maléfica"=la petite fille du démon, le calvaire sans fin, l'horreur au quotidien, le mauvais numéro, pas de bol quand même.
Donc Maléfica fête aujourd'hui son premier anniversaire. Souhaitons-lui en bien d'autres, et souhaitons-en également d'autres à ses parents, et à sa mère en particulier, parce que moi j'évite de l'approcher sous peine d'avoir envie de la coller dans un congélateur, sa mère donc qui vit (survit ?), depuis un an, avec une sorte de tumeur littéralement greffée à son corps. L'une ne va plus sans l'autre. Le bébé-tumeur-démon passe son temps à hurler, et ce depuis l'instant de sa naissance, d'un hurlement ininterrompu, de jour comme de nuit. Et encore, ça pourrait être un hurlement auquel on s'habitue. Mais non, ça ressemble plutôt au son d'une sirène d'alarme, vous savez, le machin anti-intrusions avec pile la fréquence qu'il faut pour faire frire un cerveau, qui vous paralyse sur place et vous oblige à vous rouler par terre, les mains sur les oreilles, en priant Dieu de vous rappeler illico à Lui.
Maléfica a commencé à foutre le bordel (pas d'autre terme) bien avant sa naissance. Elle s'est mise à taper sa pauvre mère dès qu'elle en a eu la force physique, vers 4 ou 5 mois de grossesse, alors qu'elle n'était qu'une grosse crevette. Je suis sûr que si elle avait pu hurler à l'époque, elle l'aurait fait. Heureusement, la nature étant bien faite, elle n'a pu que frapper, griffer, mordre et tordre l'utérus maternel, et tirer sur le cordon ombilical, sans parler des retournements multiples -- si elle avait eu un trampoline, parions qu'elle s'en serait servi ! Puis vint le jour de la naissance. Bon déjà, elle avait un bon mois et demie d'avance, soit. On aurait dû voir les signes anonciateurs de l'apocalypse, mais bien entendu, on était comme des idiots à se dire "chouette on va avoir une petite fille, c'est le plus beau jour de notre vie". Ah les niais ! Ensuite, pas le temps de faire les analyses de sang, la péridurale ou quoi que ce soit d'autre, on a juste eu le temps d'arriver à l'hôpital que Maléfica sortait du ventre maternel, dans la salle d'attente, alors que rien ni personne n'était prêt. Et là, arrive une toute petite chose, à peine 2kg, c'est vraiment pas lourd. Elle s'est empressée de se mettre à têter sa mère, et elle a rapidement repris du poil de la bête, puisqu'arrive le moment où elle se met à hurler. Avec un volume sonore digne des plus bruyants phénomères naturels, incroyable qu'une si petite chose puisse hurler si fort. Depuis, elle hurle encore, de plus en plus fort. Au point que les voisins, certes un peu intimidés par le vacarme, viennent cependant régulièrement vérifier que Maléfica n'est pas attachée au plafond par les pieds pendant qu'on la torture au chalumeau.
Et pour dire à quel point le bébé démoniaque est fourbe et cruel (en plus d'être très salissant): elle ne hurle pas vraiment tout le temps. Elle sait s'arrêter lorsqu'elle est en public, par exemple, et là elle prend une expression de bébé adorable, tellement mignonne qu'il faut faire vachement gaffe aux mamies qu'on croise dans les supermachés, parce qu'elles sont capables de nous la faucher pendant qu'on achète des yaourts ! Il y a aussi les moments où on n'en peut plus, ou personne dans la maison n'en peut plus, ça va faire une semaine qu'on n'a pas dormi, et l'autre qui hurle comme si on lui arrachait les yeux. Il y a donc ce moment où, pendant une seconde, on envisage soit de se jeter sous un train, soit de commettre un infanticide. La pensée se précise, les regards vont et viennent entre le bébé rouge de colère, la porte du four et celle du congélo. Et au moment même où on va comettre l'irréparable, quitte à aller en prison le reste de sa vie, au moins en prison il n'y a pas de bébés, ou alors je comprends pourquoi il y a tant de suicides en prison, donc au moment précis où le geste s'amorce, le bébé se tait ! Du silence, enfin ! Et là, le bébé-démon-verrue te fait un sourire. Le genre de sourire pour lequel tu peux tout pardonner. Bien entendu, ça dure juste le temps du pardon, ensuite rebelotte, les cris reprennent de plus belle.
Depuis un an, Maléfica a bien entendu franchi des étapes. Elle refuse toujours de marcher, bien qu'elle ait une technique très au point, mais les bras de maman c'est quand même bien plus pratique. Plus question donc de la laisser hurler toute seule dans une pièce: elle nous rattrape, à l'aide de son étonnant "déplacement lattéral à 3 pattes". Elle commence également à comprendre des rudiments de psychologie: si tu ne t'occupes pas de moi, je m'automutile. Véridique.
Bon anniversaire donc, petit démon. Sache cependant que tous nos tourments ne seront pas oubliés. Inutile de venir geindre, à 15 ans, pour qu'on t'achète un scooter ou qu'on te laisser aller en boîte (et je connais toutes les techniques qui pourraient te permettre de faire le mur !). Ne t'étonne pas si parfois, le dimanche matin, je te jette un seau d'eau froide à la figure sur les coups de 5h du mat et qu'ensuite je te traîne dehors pour un footing forcé, alors que tu aurais bien dormi jusqu'à 10h. Ce ne sera que justice !
lundi 16 février 2009
Second message
Il faut que je trouve une autre méthode pour donner un titre à mes messages, sinon qu'est-ce que je vais faire dans 30 ans hein ? "dix mille sept cent quarante deux-ième message", ça c'est un titre. J'y réfléchirai en temps utile.
Bilan de ce week-end: épuisant ! Mais bon, c'est un peu ma faute, je refuse l'intervention des méthodes modernes en général, et de la tronçonneuse en particulier, pour couper mes arbres. Donc en avant pour les vieilles méthodes, je monte péniblement à quelques mètres de hauteur, ma vieille scie entre les dents (ceci dit je préfère porter ma vieille scie avec les dents plutôt qu'une tronçonneuse, histoire de préférence personnelle), jusqu'à ce que la branche qui me porte soit trop mince pour continuer à me soutenir, et là je coupe le bout qui me surplombe, tout en faisant attention à ne pas me prendre ledit bout dans la tronche lorsqu'il tombe. Puis je descends un peu et je coupe un autre morceau, ainsi de suite.
Laissons de côté les arbres, ça ne durera qu'un temps, quand il n'y en aura plus je m'arrêterai tout seul. J'ai quand même fait quelque chose de spécial durant ce week-end: à la base notre premier enfant (appelons-le par exemple "Tornade", ça permettra de l'identifier, et puis ça va bien avec son caractère doux et ses manières d'enfant de 4 ans, rien à voir avec la seconde, qui n'a qu'un an mais qui nous en a déjà fait baver cent fois plus qu'un troupeau de "Tornade" en 4 ans...), donc Tornade et son meilleur-copain-pour-la-vie, mettons "Ouragan", voulaient monter dans un avion. Donc après quelques négociations rondement menées de la part des deux catastrophes naturelles (on veut monter en avion sinon on vous casse les oreilles, et quand je dis les oreilles, c'est pour rester poli, jusqu'à la fin de vous jours), nous acceptons donc de les conduire jusqu'à l'aérodrome pour un baptème de l'air. Là grosse déception, ils veulent monter dans le joli biplan bleu qui est dans le hangar, mais non en fait ils n'auront droit qu'à un petit mono-moteur à hélice (j'y connais rien encore en avions hein).
Une fois installés à l'arrière, Tornade et Ouragan sont transformés: ils se taisent ! Enfin presque... mais momentanément, ils n'ont plus d'exigences, c'est déjà ça de gagné. Naturellement, je m'installe à côté du pilote, et c'est parti. Les enfants restent calmes, quand je dis calmes ils jouent quand même un peu avec les casques/micros et s'amusent à répondre aux messages diffusés par radio, mais ils se calment très vite après le décollage. La journée est superbe, il n'y a presque pas de vent, on voit jusqu'à l'autre bout de la France... un petit tour au-dessus de la maison, les enfants s'émerveillent simultanément (alors qu'ils regardent du mauvais côté), et là... le pilote me passe les commandes !
Heu là il faut bien dire que je n'étais pas super fier. Ca c'est passé un peu comme dans la pub: "là c'est le manche, tu tires pour monter, tu pousses pour descendre, tu tournes pour tourner, bon courage hein !". Bon, quand il faut y aller... j'apprends en dix secondes à repérer l'horizon artificiel, la vitesse et l'altitude, et ma foi, je n'ai pas fait de grosses bêtises. Quelques changements de cap et d'altitude, c'est tout de suite plus impressionnant quand c'est moi qui doit les faire. Et bizarrement, je trouve que l'appareil vibre beaucoup plus quand je tiens les commandes. Et au retour, la classe, je dois me positionner derrière un autre appareil qui vient de décoller (pour ne pas risquer de lui rentrer dedans, j'imagine).
Une fois revenus au parking (hum, je ne suis pas sûr qu'on dise ça pour un avion, mais ça ira), surprise: Tornade et Ouragan roupillent comme des bienheureux ! Le pilote me dit qu'ils se sont endormis à mi-parcours, comme quoi ça ne secouait pas tant que ça en fait. On m'y reprendra à faire monter des enfants dans un avion à 60 euros la demi-heure ! Ils sont furax lorsqu'on les réveille, en fait l'avion c'est THE endroit à la mode pour piquer une sieste, de nous jours. En ce qui me concerne, ça donne envie d'aller plus loin, cette petite leçon improvisée. Enfin un truc d'intéressant dans la vie ! Enfin je veux dire, plus intéressant que des milliards de photons qui se baladent comme des crétins dans toutes les directions et qui passent leur temps à trouver des manières imprévues pour sortir de la géométrie, sans compter qu'ils mettent une mauvaise volonté évidente à transporter leur énergie de façon convenable.
Bilan de ce week-end: épuisant ! Mais bon, c'est un peu ma faute, je refuse l'intervention des méthodes modernes en général, et de la tronçonneuse en particulier, pour couper mes arbres. Donc en avant pour les vieilles méthodes, je monte péniblement à quelques mètres de hauteur, ma vieille scie entre les dents (ceci dit je préfère porter ma vieille scie avec les dents plutôt qu'une tronçonneuse, histoire de préférence personnelle), jusqu'à ce que la branche qui me porte soit trop mince pour continuer à me soutenir, et là je coupe le bout qui me surplombe, tout en faisant attention à ne pas me prendre ledit bout dans la tronche lorsqu'il tombe. Puis je descends un peu et je coupe un autre morceau, ainsi de suite.
Laissons de côté les arbres, ça ne durera qu'un temps, quand il n'y en aura plus je m'arrêterai tout seul. J'ai quand même fait quelque chose de spécial durant ce week-end: à la base notre premier enfant (appelons-le par exemple "Tornade", ça permettra de l'identifier, et puis ça va bien avec son caractère doux et ses manières d'enfant de 4 ans, rien à voir avec la seconde, qui n'a qu'un an mais qui nous en a déjà fait baver cent fois plus qu'un troupeau de "Tornade" en 4 ans...), donc Tornade et son meilleur-copain-pour-la-vie, mettons "Ouragan", voulaient monter dans un avion. Donc après quelques négociations rondement menées de la part des deux catastrophes naturelles (on veut monter en avion sinon on vous casse les oreilles, et quand je dis les oreilles, c'est pour rester poli, jusqu'à la fin de vous jours), nous acceptons donc de les conduire jusqu'à l'aérodrome pour un baptème de l'air. Là grosse déception, ils veulent monter dans le joli biplan bleu qui est dans le hangar, mais non en fait ils n'auront droit qu'à un petit mono-moteur à hélice (j'y connais rien encore en avions hein).
Une fois installés à l'arrière, Tornade et Ouragan sont transformés: ils se taisent ! Enfin presque... mais momentanément, ils n'ont plus d'exigences, c'est déjà ça de gagné. Naturellement, je m'installe à côté du pilote, et c'est parti. Les enfants restent calmes, quand je dis calmes ils jouent quand même un peu avec les casques/micros et s'amusent à répondre aux messages diffusés par radio, mais ils se calment très vite après le décollage. La journée est superbe, il n'y a presque pas de vent, on voit jusqu'à l'autre bout de la France... un petit tour au-dessus de la maison, les enfants s'émerveillent simultanément (alors qu'ils regardent du mauvais côté), et là... le pilote me passe les commandes !
Heu là il faut bien dire que je n'étais pas super fier. Ca c'est passé un peu comme dans la pub: "là c'est le manche, tu tires pour monter, tu pousses pour descendre, tu tournes pour tourner, bon courage hein !". Bon, quand il faut y aller... j'apprends en dix secondes à repérer l'horizon artificiel, la vitesse et l'altitude, et ma foi, je n'ai pas fait de grosses bêtises. Quelques changements de cap et d'altitude, c'est tout de suite plus impressionnant quand c'est moi qui doit les faire. Et bizarrement, je trouve que l'appareil vibre beaucoup plus quand je tiens les commandes. Et au retour, la classe, je dois me positionner derrière un autre appareil qui vient de décoller (pour ne pas risquer de lui rentrer dedans, j'imagine).
Une fois revenus au parking (hum, je ne suis pas sûr qu'on dise ça pour un avion, mais ça ira), surprise: Tornade et Ouragan roupillent comme des bienheureux ! Le pilote me dit qu'ils se sont endormis à mi-parcours, comme quoi ça ne secouait pas tant que ça en fait. On m'y reprendra à faire monter des enfants dans un avion à 60 euros la demi-heure ! Ils sont furax lorsqu'on les réveille, en fait l'avion c'est THE endroit à la mode pour piquer une sieste, de nous jours. En ce qui me concerne, ça donne envie d'aller plus loin, cette petite leçon improvisée. Enfin un truc d'intéressant dans la vie ! Enfin je veux dire, plus intéressant que des milliards de photons qui se baladent comme des crétins dans toutes les directions et qui passent leur temps à trouver des manières imprévues pour sortir de la géométrie, sans compter qu'ils mettent une mauvaise volonté évidente à transporter leur énergie de façon convenable.
vendredi 13 février 2009
Premier message
Je pensais créer un premier message (billet, post, etc) qui aurait dit, en substance: "Bonjour je me présente je suis éleveur/dresseur de photons, mais c'est pas pour ça que je veux faire un blog, enfin c'est quand même un peu lié, non j'ai quelque chose de spécial c'est que je suis invisible, pas juste un peu transparent hein, complètement, totalement, irrémédiablement invisible. Non je vous assure, je ne pleure pas sur mon sort, je n'essaie pas de dénoncer une situation ni de rallier des gens à ma cause, je ne manque pas de confiance en moi (ou alors un tout petit peu, mais en tout cas je me soigne), je ne fais que décrire un état de fait que je trouve limite amusant en prenant un peu de recul; je suis même plus qu'invisible, parfois je me dit que je n'existe pas, surtout dans mon travail ah voilà je recolle à l'élevage de photons, enfin bref tout ça pour dire que je vais maintenir ce blog pour faire partager au monde les aventures de l'homme invisible-qui-n'existait-pas".
Mais en fait je me suis rendu compte que ce genre de présentation n'aurait aucun sens ! Etant parfaitement invisible, inconnu et ignoré, personne ne lira ce blog, à part quelques rares autre invisibles/ignorés/inconnus ne barrez aucune mention qui se reconnaîtront. Donc inutile de me présenter, ouf c'est toujours ça de moins à faire, inutile également de donner les raisons pour lesquelles je suis invisible/ignoré/n'existe pas, puisque ce sont essentiellement des personnes dans ma situation qui liront ces lignes.
Donc en avant pour les aventures trépidantes de l'éternel post-doc (rajouter le terme "invisible/ignoré/n'existe pas" ici serait pure redondance) ! Promis, je ne parlerai pas des sujets ennuyeux auxquels je ne comprends rien: la politique, les bagnoles, le foot et la télé en général, la couture, la pêche à la ligne et j'en passe, enfin bref le monde réel des gens réels qui existent. Non mais quoi, le titre du blog n'a pas été choisi au hasard quand même !
Mais en fait je me suis rendu compte que ce genre de présentation n'aurait aucun sens ! Etant parfaitement invisible, inconnu et ignoré, personne ne lira ce blog, à part quelques rares autre invisibles/ignorés/inconnus ne barrez aucune mention qui se reconnaîtront. Donc inutile de me présenter, ouf c'est toujours ça de moins à faire, inutile également de donner les raisons pour lesquelles je suis invisible/ignoré/n'existe pas, puisque ce sont essentiellement des personnes dans ma situation qui liront ces lignes.
Donc en avant pour les aventures trépidantes de l'éternel post-doc (rajouter le terme "invisible/ignoré/n'existe pas" ici serait pure redondance) ! Promis, je ne parlerai pas des sujets ennuyeux auxquels je ne comprends rien: la politique, les bagnoles, le foot et la télé en général, la couture, la pêche à la ligne et j'en passe, enfin bref le monde réel des gens réels qui existent. Non mais quoi, le titre du blog n'a pas été choisi au hasard quand même !
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