dimanche 1 mars 2009

Le monde à l'envers


Qu'est-ce que j'ai loupé la semaine dernière ? Il s'est passé quelque chose, certainement, mais je n'en ai constaté les effets que samedi.

Profitant du beau temps, j'emmène les enfants en forêt samedi. Sont donc de la partie Tornade et Ouragan, et bien entendu Maléfica, qui n'a pas le choix d'ailleurs, elle n'a pas encore la possibilité de se carapater toute seule lorsqu'elle n'est pas d'accord (ça ne tardera pas, je sais). Du reste, elle semblait tout à fait d'accord avec l'idée d'aller se promener.

Arrivés à destination, je constate que j'ai été bien inspiré de choisir ce moment, l'aire de jeux est vide, seuls quelques randonneurs ont garés leurs voitures, vélos et chevaux à proximité. Très naïvement, je me dis "chouette, une belle journée en perspective", je m'installe au soleil avec Maléfica et un bon bouquin, pendant que les deux grands partent escalader tobogans et cages à poules. Mais que nenni ! Les choses deviennent plus compliquées à l'heure du déjeuner. Etrangement, ce n'est pas Maléfica qui pose problème. Pourvu que je la garde sur les genoux, elle est tranquille, se contentant d'avaler la nourriture que je lui présente (bien entendu, elle la balance aussi dans tous les sens, mais tout maléfique qu'elle soit, c'est encore un bébé, donc passons). Par contre du côté de Tornade et Ouragan, rien ne va: j'aime pas ceci, je voudrais celà, c'est froid, je veux un hamburger, yapa assez de sauce, etc. Impossible de les faire rester assis plus de dix secondes d'affilée.

J'ai donc le choix entre piquer une colère ou les renvoyer jouer, mais je n'ai pas envie de me fatiguer. Ils repartent donc à leurs jeux innocents... et lorsque je relève les yeux, ils sont perchés sur le grand barbecue installé au centre de l'aire de jeux, bien entendu dans l'incapacité d'en redescendre. Tornade c'est erraflé un doigt, ils commence à couiner, et ça ira en empirant jusqu'à ce qu'on reparte. Même la promenade dans les bois n'y fait rien, ça pleurniche, ça chouine. Ils sont fatigués, ils ont faim, ils ont trop chaud, c'est trop dur de mettre un pied devant l'autre, papa t'es vraiment trop méchant, pas vrai Ouragan, oui t'as raison, il est vraiment trop méchant ton papa, Tornade. Pauvres enfants !

Et pendant tout ce temps, Maléfica est pliée de rire. Je ne l'ai jamais vu de si bonne humeur pendant toute une journée ! Pas le petit bonheur en plus, elle éclate de rire à chaque fois que son frère se plaint. Et puis elle découvre aussi la forêt, c'est trop chouette de fouiller dans les feuilles mortes ou d'y marcher dessus. Enfin un bébé normal qui ne se prend pas pour un turbo-réacteur au moment du décollage. Surtout qu'elle a recommencé le lendemain, on ne l'a pas entendue hurler de toute la journée, même à l'heure du grand méchant bain. Donc que s'est-il passé durant la semaine dernière ? L'entité diabolique qui a élu domicile dans le corps de cette fillette aurait-elle, elle aussi, décidé de profiter du beau temps pour partir quelques jours en vacances ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire