Boudu comme on dit chez moi, ça faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds sur ce blog. Ma dernière intervention faisait état de l'acquisition du galaxy S... et bien oui, j'avoue, j'ai craqué pour l'ipad. Et là comment dire... y'a pas photo (ça se dit encore, ça ?).
Après quelques semaines d'utilisation, je comprends de quoi les gens de chez Google se sont inspirés pour mettre au point Android. Et en même temps, je me demande comment ils ont fait pour échouer aussi lamentablement dans leur tentative de recopiage. Parce qu'honnêtement, il n'y a pas besoin d'utiliser un ipad pendant très longtemps pour comprendre que ÇA FONCTIONNE, tout simplement, à la différence d'Android. Jugez plutôt: j'en suis déjà à deux "reset" complet du galaxy S, il faut le redémarrer tous les jours pour garder un système stable lorsqu'on ne l'utilise pas (mais alors pas du tout du tout) et le redémarrer à chaque fois qu'on veut utiliser une application, de façon générale. Applications que j'ai fini par ne pas réinstaller après mon dernier reset, de façon à assurer un peu plus de stabilité. Ce qui, au passage, rend l'engin totalement inutile. Lenteurs, manque de fluidité, comportement totalement incompréhensible du système, c'est le lot quotidien de l'utilisateur d'Android, même sur le modèle le plus vendu, alors je n'ose même pas imaginer ce que ça donne sur les autres.
A l'inverse, il y a iOS. Et sur l'ipad, c'est vraiment quelque chose: système parfairement stable, je ne sais même pas comment on fait pour redémarrer la bestiole ! Et apparemment on s'en fiche, le système n'est pas fait pour être redémarré, il est fait pour être utilisé. Les applications, bien que souvent payantes, ou donnant accès à du contenu payant (mais rien de bien plus choquant que sous Android) fonctionnent parfaitement. La durée de vie de la batterie est incroyable. L'écran est incroyable. La fluidité et la fiabilité du système sont incroyables, et depuis la mise à jour vers 4.2.1 et l'apparition du multi-tâches, c'est vraiment bluffant. Comment, mais comment ai-je pu vivre sans ipad avant ?
Je me souviens parfaitement de l'état d'esprit dans lequel j'étais avant de craquer: ça ne sert à rien. Ça ne remplace pas un vrai ordi avec un vrai clavier et un vrai système. Les applis sont payantes. Le contenu est payant, et peu attractif. Le système est plein de limites imposées par Apple, on peut faire peu de choses, et on n'a pas le choix dans la façon de faire ce qui est possible. Et puis aucune connectivité avec le monde extérieur.
Alors comment ais-je pu retourner ma veste aussi parfaitement, rapidement, et sans aucune arrière-pensée ? Je ne sais pas, mais après avoir essayé, je ne vois pas comment revenir en arrière. Certes il y a plein de limitations, mais elles sont toujours compréhensibles, découlent d'une logique qui permet à l'appareil de tenir toutes ses promesses. Il faut payer dès qu'on veut un logiciel ou un contenu (et encore, je trouve qu'il y a pas mal d'ebooks gratuits !), mais en contrepartie ÇA FONCTIONNE ! (Et puis sous Android on paie aussi, et les apps font planter le système). Pas d'appareil photo, pas de possibilité d'utiliser l'ipad pour stocker des données, etc... très bien ! C'est exactement ce que je veux: un appareil qui permet d'accomplir un nombre de choses très restreint (d'écouter de la musique, regarder des vidéos, que ce soit en podcast ou du bête home-made divx, de visionner des pdf) mais qui le fait, sans planter, sans ralentissements, sans avoir besoin de "rooter" ou de "lag-fixer" ou carrément se lancer dans un "flashage" de son appareil, sans compter la connectivité possible uniquement avec un logiciel propriétaire, lent et mal fichu, le tout sous windows... j'en pleurerais de rire si je n'étais pas moi-même prisonnier de l'association Android-Samsung-windows-orange.
Quel bonheur de pouvoir enfin appuyer sur le bouton de mise en route et d'avoir un système fonctionnel, sans avoir à attendre la "vérification des fichiers média" ou toute autre plaisanterie qui prend un temps infini alors que tout ce qu'on veut c'est passer un putain de coup de fil de dix secondes ! Quel plaisir de ne pas avoir à s'inquiéter de la quantité de RAM disponible, des applications qu'il faut arrêter manuellement pour que l'engin ne plante pas ! Pas de GPS, pas d'appareil photo, pas de téléphone, pas de 3G... super ! Comme ça je n'ai pas à m'arracher les cheveux en me demandant pourquoi le GPS ne démarre pas, pourquoi le réseau wifi ne prend pas le dessus sur le réseau 3G, ni pourquoi mon application "appareil photo" refuse obstinément de se lancer. Ne plus avoir à redémarrer toutes les deux minutes, ne pas avoir à enlever la batterie de force, ne pas être obligé de réinstaller l'appareil dans son état d'origine... quel pied !
Je ne pense pas que mon prochain téléphone sera sous Android... et quand je vois que Samsung vend des pleines brouettes de galaxy tab , j'ai une pensée émue pour tous les utilisateurs qui vont se retrouver avec une sorte de brique tactile ou il est en théorie possible de tout faire, mais où en pratique, chaque fonction est totalement inutilisable. Maintenant je comprends l'attitude des gens qui possèdent un appareil sous iOS, que je prenais auparavant pour du snobisme. Attitude qui consiste à déclarer "oh mais oui il a l'air très bien ton téléphone / lecteur d'e-books / tablette, c'est du bon matériel, enfin pour ce prix là..." lorsqu'on demande son avis sur un nouveau device au geek possédant un ipad. Mais non, ce n'est pas du snobisme, c'est simplement de la compassion mêlée à un fort sentiment de gâchis !
lundi 6 décembre 2010
mercredi 29 septembre 2010
Etats d'âme
Hey, salut le blog. Ça faisait longtemps.
Ça y est, j'ai un nouveau téléphone portable. Le galaxy S avec Android 2.1. Pas mal me diras-tu... oui, mais il aurait pu être encore mieux si les gens de chez Orange s'étaient abstenu de rajouter quoi que ce soit au système de base. Parce que c'est une véritable horreur: les applications Orange pré-installées ne fonctionnent pas bien, et en plus sont payantes. Sans compter le fait que ça fait planter TOUT le système: au bout d'une semaine seulement, j'ai du réinitialiser mon téléphone parce que la page d'accueil Orange rendait le système complètement instable et inutilisable. Pour le coup j'ai désactivé cette page d'accueil, et tout fonctionne mieux. Y compris la gestion de l'énergie: de deux jours d'autonomie grand maximum (sans aucune utilisation), je suis passé à plusieurs jours en désactivant cette saleté Orange. Non honnêtement les gens de chez Orange, si vous m'écoutez, épargnez-vous la peine de rajouter des couches inutiles sur un système qui fonctionne bien à la base. C'est ridicule, ça ne fonctionne pas, l'équivalent gratuit est bien mieux, et vous passez pour des gros nuls.
D'autre part, ça fait maintenant trois jours que j'encadre des TPs de combustion pour des élèves ingénieurs. Très bien, mais je ne peux m'empêcher d'avoir des états d'âme d'ordre écologique: le élèves sont dans une école du sud de la France, et les machines sont tout à fait au Nord. Il faut donc déplacer les élèves sur 800kms, à grand renfort de bus. C'est très inefficace comme façon de procéder, d'autant que les machines ne sont utilisées QUE pour ces élèves, tout le reste de l'année elles ne servent pas. N'aurait-il pas été possible de les installer plus près de leurs utilisateurs ? D'autre part, on peut se demander quelle est "l'empreinte carbone" de ces manips, car en dehors du fait de déplacer les élèves, les manips requièrent l'utilisation d'un nombre incalculable de mètres cubes de gaz et d'eau. La chaleur produite par la combustion du gaz est rejetée dans l'atmosphère, sans avoir servi à personne, et je ne parle pas de petites quantités d'énergie ! Idem pour l'eau de refroidissement, qui est bêtement rejetée à l'égoût. Tout ça pour faire quelques points de mesure. Il serait bien plus efficace de leur donner directement les valeurs des grandeurs mesurées (ils auraient toujours à exploiter et interpréter ces mesures), sachant que du point de vue de l'élève, il suffit de tourner une vis et de lire une valeur sur un afficheur numérique, toute la complexité du procédé sous-jacent leur échappe, et devient pour le coup inutile. Moi je dis ça...
Ça y est, j'ai un nouveau téléphone portable. Le galaxy S avec Android 2.1. Pas mal me diras-tu... oui, mais il aurait pu être encore mieux si les gens de chez Orange s'étaient abstenu de rajouter quoi que ce soit au système de base. Parce que c'est une véritable horreur: les applications Orange pré-installées ne fonctionnent pas bien, et en plus sont payantes. Sans compter le fait que ça fait planter TOUT le système: au bout d'une semaine seulement, j'ai du réinitialiser mon téléphone parce que la page d'accueil Orange rendait le système complètement instable et inutilisable. Pour le coup j'ai désactivé cette page d'accueil, et tout fonctionne mieux. Y compris la gestion de l'énergie: de deux jours d'autonomie grand maximum (sans aucune utilisation), je suis passé à plusieurs jours en désactivant cette saleté Orange. Non honnêtement les gens de chez Orange, si vous m'écoutez, épargnez-vous la peine de rajouter des couches inutiles sur un système qui fonctionne bien à la base. C'est ridicule, ça ne fonctionne pas, l'équivalent gratuit est bien mieux, et vous passez pour des gros nuls.
D'autre part, ça fait maintenant trois jours que j'encadre des TPs de combustion pour des élèves ingénieurs. Très bien, mais je ne peux m'empêcher d'avoir des états d'âme d'ordre écologique: le élèves sont dans une école du sud de la France, et les machines sont tout à fait au Nord. Il faut donc déplacer les élèves sur 800kms, à grand renfort de bus. C'est très inefficace comme façon de procéder, d'autant que les machines ne sont utilisées QUE pour ces élèves, tout le reste de l'année elles ne servent pas. N'aurait-il pas été possible de les installer plus près de leurs utilisateurs ? D'autre part, on peut se demander quelle est "l'empreinte carbone" de ces manips, car en dehors du fait de déplacer les élèves, les manips requièrent l'utilisation d'un nombre incalculable de mètres cubes de gaz et d'eau. La chaleur produite par la combustion du gaz est rejetée dans l'atmosphère, sans avoir servi à personne, et je ne parle pas de petites quantités d'énergie ! Idem pour l'eau de refroidissement, qui est bêtement rejetée à l'égoût. Tout ça pour faire quelques points de mesure. Il serait bien plus efficace de leur donner directement les valeurs des grandeurs mesurées (ils auraient toujours à exploiter et interpréter ces mesures), sachant que du point de vue de l'élève, il suffit de tourner une vis et de lire une valeur sur un afficheur numérique, toute la complexité du procédé sous-jacent leur échappe, et devient pour le coup inutile. Moi je dis ça...
mercredi 1 septembre 2010
Le pixel mort (enfin presque)
Il y a deux semaines environ, je passais un coup de chiffon sur l'écran de mon tout nouvel iMac 27 pouces quand tout à coup... HORREUR mais que vois-je en m'approchant vraiment près de l'écran ? Un minuscule point blanc. Ni une ni deux je frotte, je frotte encore, mais rien à faire, le point blanc n'est pas une poussière. Il faut me rendre à l'évidence: la machine qui m'a coûté si cher a un pixel mort. Consternation. L'écran comporte trois millions six-cent quatre vingt-six mille quatre cent pixels, et il n'y en a qu'un de mort, mais il n'y a rien à faire, je ne vois que lui. Ou plutôt je m'imagine ne voir que lui, parce qu'ils sont tout petits ces pixels, et en me tenant à une distance raisonnable de l'écran, il est impossible d'en distinguer un en particulier. Je sais donc que c'est psychologique, mais nom d'un p'tit bonhomme en mousse, mes yeux ne décollent pas de la zone où je le sais situé. Pour le coup je vois plein de petits points blancs partout, l'horreur.
Et puis je réfléchis (si, si, ça m'arrive un peu de temps en temps). Un pixel mort n'est-il pas censé être noir ? Désactivé ? Quelques requêtes google plus tard, je suis hyper renseigné sur les pixels morts: il y en a de toutes les couleurs ! Des qui restent tout le temps rouge, d'autres bleu, etc. Certains sont noirs (mort de chez mort) et d'autres blancs, en effet, mais ceux-là ne sont pas vraiment morts. Ils sont simplement défectueux, bloqués sur le blanc, mais certains intervenants sur des forums de geeks affirment qu'il arrive qu'un tel pixel se remette à fonctionner normalement... parfois au bout de plusieurs années. Et qu'il existe, tenez-vous bien, une méthode logicielle pour accélérer le processus de remise en fonction: il suffit d'afficher une vidéo où toutes les couleurs alternent rapidement, en une boucle sans fin. Ni une ni deux je fais défiler la vidéo, mais à part une violente crise d'épilepsie, je n'y gagne rien: au bout de quelques heures du traitement choc, mon pixel est toujours défectueux.
Je sais qu'Apple nous fait payer très cher leur assurance maison, et j'y ai souscrit. Mais je ne me donne même pas la peine de les appeler, je ne me fais pas d'illusions: jamais on ne me remplacera la dale LCD pour un unique pixel défectueux ! Alors je tente de me faire une raison: un sur plus de trois millions ce n'est pas la mort, d'autant qu'on ne le voit qu'en collant son nez à l'écran, et encore en le cherchant, il faut vraiment savoir où il est. Il ne me gêne ni pour travailler, ni pour regarder une vidéo: même les DVD ne permettent pas d'afficher une vidéo à la résolution native de l'écran, le plus gênant n'est donc pas le pixel bancal, mais plutôt les imperfections de l'image dues à ces différences de résolution. Mais j'ai beau dire et faire, il m'ennuie ce pixel, c'est plus fort que moi. Je sais qu'il est là, il me ronge de l'intérieur. Je n'ai aucune considération pour les 3686399 autres qui fonctionnent très bien, toute mon attention est tournée vers cet unique pixel déconnant -- ne vous y trompez pas, ce discours ne peut s'appliquer qu'aux pixels, il n'est pas du tout représentatif de la mentalité humaine en général...
Finalement, j'ai pu "réparer" le pixel. J'ai eu l'idée hier soir de faire passer un petit aimant (du type magnet qui traine sur le frigo) sur la zone de l'écran où se situe mon pixel à cinq pattes, pendant une dizaine de secondes. L'idée était que si le pixel était seulement "bloqué" sur le blanc, et s'il pouvait être débloqué, une légère impulsion magnétique ne pourrait pas faire de mal. Et le plus fort... c'est que ça a fonctionné ! Enfin je touche du bois, parce que ça ne fait que depuis hier soir que mon pixel maudit a retrouvé son état de fonctionnement normal. Mais jusque là, malgré toute mon attention, je ne l'ai pas revu.
Enfin bref tout ça pour dire qu'un pixel mort ça n'a l'air de rien, mais finalement, ça fait vachement réfléchir.
samedi 31 juillet 2010
L'attente en valait la peine !
Je suis toujours en "vacances" puisque les enfants ne reviennent que dans deux jours, et j'en profite pour bosser à fond, de façon à être plus dérangeable quand il le faudra. Et ô surprise, mon iMac est arrivé hier... alors que d'après le suivi de commande d'Apple, il ne devait arriver que jeudi prochain. Donc presque une semaine d'avance. C'est la première bonne surprise.
Je me suis donc lancé dans l'installation des outils dont j'ai besoin. Un petit linux sous VirtualBox, Xcode, tex et gfortran pour commencer, puis recopie de toutes mes données. L'étape suivante a été de vouloir tester la compilation de mes codes. Et là seconde surprise, mais moins bonne celle-là, par défaut ce sont des compilateurs 32 bits qui sont installés.
Alors là pas content, pas content du tout. Je me souviens très bien de ce coup de fil chez Apple il y a quelques temps pour leur signaler que dans 10.5 (Leopard) il était extrêmement difficile d'installer des logiciels en 64 bits. C'est vrai, quand on fait du calcul scientifique, et quand à la fois le processeur et le système permettent de faire tourner les calculs deux fois plus vite juste en utilisant des exécutables 64 bits... pourquoi s'en priver ? On nous avait répondu que c'est pas leur faute (chez Apple), mais il était ressorti de cette conversation un grand flou, dans lequel on ne savait même plus quelle version du noyau (32/64) était démarrée par défaut. La seule certitude c'était que tout faire tourner en 64 bits était impossible (alors que sous Linux, aucun problème pour y arriver, sans aucun effort), mais que promis, la prochaine version de l'OS supporterait parfaitement le 64 bits...
J'ai la version suivante, et tout ce que je peux dire c'est que c'est toujours aussi compliqué de faire tourner du 64 bits ! Rien que pour installer gfortran, j'ai du d'abord installer fink en 64, c'est pas rien, ensuite j'ai enfin pu compiler un code simple en 64. Mais les choses se sont gâtées lorsque j'ai voulu compiler du code parallèle !
Bon finalement j'y suis arrivé, et le résultat dépasse toutes mes espérances: j'ai 4 coeurs matériels sur la machine, mais le système voit 8 coeurs virtuels. Rien que pour ça, bravo Apple. Et j'ai pu lancer un code parallèle 64 sur 8 coeurs, sans ralentissement du système. Je n'ai jamais vu des temps de calcul aussi faibles, c'est merveilleux.
Je me suis donc lancé dans l'installation des outils dont j'ai besoin. Un petit linux sous VirtualBox, Xcode, tex et gfortran pour commencer, puis recopie de toutes mes données. L'étape suivante a été de vouloir tester la compilation de mes codes. Et là seconde surprise, mais moins bonne celle-là, par défaut ce sont des compilateurs 32 bits qui sont installés.
Alors là pas content, pas content du tout. Je me souviens très bien de ce coup de fil chez Apple il y a quelques temps pour leur signaler que dans 10.5 (Leopard) il était extrêmement difficile d'installer des logiciels en 64 bits. C'est vrai, quand on fait du calcul scientifique, et quand à la fois le processeur et le système permettent de faire tourner les calculs deux fois plus vite juste en utilisant des exécutables 64 bits... pourquoi s'en priver ? On nous avait répondu que c'est pas leur faute (chez Apple), mais il était ressorti de cette conversation un grand flou, dans lequel on ne savait même plus quelle version du noyau (32/64) était démarrée par défaut. La seule certitude c'était que tout faire tourner en 64 bits était impossible (alors que sous Linux, aucun problème pour y arriver, sans aucun effort), mais que promis, la prochaine version de l'OS supporterait parfaitement le 64 bits...
J'ai la version suivante, et tout ce que je peux dire c'est que c'est toujours aussi compliqué de faire tourner du 64 bits ! Rien que pour installer gfortran, j'ai du d'abord installer fink en 64, c'est pas rien, ensuite j'ai enfin pu compiler un code simple en 64. Mais les choses se sont gâtées lorsque j'ai voulu compiler du code parallèle !
Bon finalement j'y suis arrivé, et le résultat dépasse toutes mes espérances: j'ai 4 coeurs matériels sur la machine, mais le système voit 8 coeurs virtuels. Rien que pour ça, bravo Apple. Et j'ai pu lancer un code parallèle 64 sur 8 coeurs, sans ralentissement du système. Je n'ai jamais vu des temps de calcul aussi faibles, c'est merveilleux.
jeudi 29 juillet 2010
Le blues de l'été
C'est fait, tout le monde est en vacances, et moi je continue de coder... mais pourquoi ? Bof d'abord parce qu'il faut le faire, il y a toujours du travail en retard. Et puis ensuite il faut bien s'occuper. Je n'ai pas de hobby intéressant comme le saut en parachute. Non mon truc c'est plutôt de me prendre la tête à coder des méthodes numériques qui plantent assez régulièrement, d'où l'intérêt de les améliorer.
Bon il faut dire que le cadre s'y prête plutôt bien, les enfants sont en vacances dont il n'y a pas de chahut permanent, et mon futur iMac n'est toujours pas arrivé (ça fait une éternité que je l'ai commandé, entretemps Apple a même eu le temps d'annoncer un renouvellement de sa gamme), donc je n'ai pas de distractions.
Bon il faut dire que le cadre s'y prête plutôt bien, les enfants sont en vacances dont il n'y a pas de chahut permanent, et mon futur iMac n'est toujours pas arrivé (ça fait une éternité que je l'ai commandé, entretemps Apple a même eu le temps d'annoncer un renouvellement de sa gamme), donc je n'ai pas de distractions.
lundi 19 juillet 2010
Un peu de détente
Ouf, c'est pas vraiment totalement les vacances, vu que dans le domaine on ne prend jamais de vacances. Y'a toujours un code à écrire, quelqu'un qui a un besoin urgent de faire tourner un calcul, etc, mais bon étant donné que pendant l'été, il ne reste que les thésards dans les labos, j'ai quand même plus la paix. Il reste bien des fourbes de chefs qui envoient des mails avec leur iphone depuis quelque bord de mer ou de piscine, mais c'est plus limité.
Et comme les enfants sont partis en vacances... on a la paix ! Ça, c'est le pied.
Et comme les enfants sont partis en vacances... on a la paix ! Ça, c'est le pied.
samedi 19 juin 2010
Mon avis (argumenté) sur le piratage
Je dois l'avouer, je suis un affreux pirate (heu... c'est toujours anonyme, les blogs, hein ?). Non en fait la musique je m'en tape, moi ce que je télécharge en toute illégalité, et bien plus facilement depuis qu'on a l'HADOPI qui m'a obligé à utiliser des outils de cryptage et d'anonymat, ce sont les films. Je regarde de tout, séries TV, films français ou étrangers. Alors oui, honte sur moi, je participe à l'effondrement de l'industrie... ah ben non merde, pas l'industrie de la musique en fait, je m'en tape complètement, de la musique, j'en ai jamais téléchargé sauf une fois ou deux par Itunes, donc j'ai payé, et bien entendu j'ai tout perdu. Et l'industrie du film a encore de beaux jours devant elle, il n'y a jamais eu autant de cons dans les cinémas qu'en ce moment. Honnêtement, je ne pigerai jamais comment on peut débourser 40 euros pour une séance de cinéma -- 10 euros par personne, quand on est 4 dans la famille, le calcul est rapide, à moins que je n'engage une baby-sitter pour garder les enfants, auquel cas on double la facture. Et les DVD ducon ? Tu sais ce que c'est un DVD ? Tu le paies 30 euros d'accord, mais tu peux le regarder autant de fois que tu veux sur ton canapé, avec toute la famille autour. Évidemment, vu comme ça...
Alors tiens justement ça tombe bien qu'on parle de DVD, parce que j'en ai acheté un cette aprem. Mais d'abord expliquons le contexte: il y a quelques jours, j'ai téléchargé (décidément j'y tiens) le film "Lovely bones" de Peter Jackson, en torrent au travers de The Onion Router, très facile à mettre en place et très pratique, je le conseille vivement. Pour en revenir au dit fichier téléchargé, il s'agissait d'un DVDrip d'assez piètre qualité, avec des couleurs pas trop vives, mais par contre j'ai adoré l'histoire, j'ai pleuré comme un con tout du long. Pour le coup, je comptais montrer ce film à ma chère moitié qui n'a jamais le temps de regarder quoi que ce soit étant donné qu'elle a le démon Maléfica aux fesses toute la journée. Bref, en me baladant dans le rayon DVD de mon supermarché en fin d'après midi, je tombe sur le DVD de "Lovely bones" et ni une ni deux je craque, je mets le boitier dans mon sac. En me disant ce soir c'est Bizance, on se fait un Mc Do en regardant ce film. Et puis d'abord je n'achète jamais de DVD, je ne fais que télécharger. Après tout j'ai adoré ce film, allez pour une fois je craque, et je paie pour quelque chose qui en vaut la peine à mon avis. Les enfants sont ravis (pensez, du Mc Do !), ma tendre et douce également, et d'une elle n'a pas souvent de Mc Do, et de deux elle n'a pas souvent de cadeau, encore moins de DVD.
Je sais, je développe lentement mon argumentaire, mais je me régale. Je vais donc chercher les hamburgers, et en revenant on s'installe tous devant la télé. J'insère le très précieux DVD à 30 euros dans le lecteur de DVD... et là au bout d'une bonne minute de réflexion de la part de la machine, nous avons droit à un superbe message "no disc". Bon je ne m'énerve pas tout de suite, je pense que j'ai mal inséré le DVD, genre quel gros débile il l'a mis à l'envers, j'ouvre le tiroir du lecteur mais non, le disque est dans le bon sens. Je le retire, je souffle un peu dessus, je le remets aussi correctement que je peux et je l'enfourne de nouveau dans le lecteur. Même minute d'angoisse, même message.
Alors là c'est le pompon ! Mais qu'est-ce qu'ils ont donc dans la tête tous ces connards qui s'amusent à développer sans arrêt de nouvelles protections anti-piratage pour les DVD ? Je m'en balance complètement que mon lecteur de DVD ait plus de trois mois d'âge et qu'il soit obsolète pour lire le tout nouveau format avec la super protection inviolable codée sur 3 milliards de bits. Tout ce que je veux, c'est QUE ÇA MARCHE, PUTAIN DE MERDE. Là je suis énervé. J'ai payé ce DVD 30 euros, j'aurais mieux fait de m'essuyer le cul avec parce qu'il n'est mentionné nulle part qu'il faut acheter un nouveau lecteur de DVD compatible pour lire ce disque.
Le plus marrant, c'est que n'importe quel Linux me permettra de convertir mon DVD en divx ! Ces protections sont TOTALEMENT inutiles pour qui cherche à pirater un DVD. Par contre, ça rend la vie impossible à tous les pauvres grouillots dans mon genre qui achètent le DVD, et qui croient en toute naïveté pouvoir se mater un petit film tranquillou. La galette de plastique ne me sert absolument à rien, je peux la jeter, sauf si je veux pirater le film et le diffuser en torrent. Là aucun problème, tous les outils sont disponibles et gratuits, bien documentés et de plus en plus simples à utiliser.
Bref moralité: n'achetez pas de DVD ! Piratez, bonnes gens, téléchargez ! Moi en tout cas on m'a eu une fois, je ne me risquerai plus jamais à acheter un DVD totalement inutilisable si on veut respecter la loi. Toutes cette connerie autour du "piratage" qui conduit à la mise en place de "protections" n'a qu'une seule conséquence: foutre dans la merde l'utilisateur qui cherche à rester dans la légalité. Et la SEULE solution qui permet, en pratique, de voir son film, c'est de le télécharger illégalement. Je mets au défi quiconque de me prouver le contraire: je viens d'en faire l'expérience aujourd'hui.
Alors tiens justement ça tombe bien qu'on parle de DVD, parce que j'en ai acheté un cette aprem. Mais d'abord expliquons le contexte: il y a quelques jours, j'ai téléchargé (décidément j'y tiens) le film "Lovely bones" de Peter Jackson, en torrent au travers de The Onion Router, très facile à mettre en place et très pratique, je le conseille vivement. Pour en revenir au dit fichier téléchargé, il s'agissait d'un DVDrip d'assez piètre qualité, avec des couleurs pas trop vives, mais par contre j'ai adoré l'histoire, j'ai pleuré comme un con tout du long. Pour le coup, je comptais montrer ce film à ma chère moitié qui n'a jamais le temps de regarder quoi que ce soit étant donné qu'elle a le démon Maléfica aux fesses toute la journée. Bref, en me baladant dans le rayon DVD de mon supermarché en fin d'après midi, je tombe sur le DVD de "Lovely bones" et ni une ni deux je craque, je mets le boitier dans mon sac. En me disant ce soir c'est Bizance, on se fait un Mc Do en regardant ce film. Et puis d'abord je n'achète jamais de DVD, je ne fais que télécharger. Après tout j'ai adoré ce film, allez pour une fois je craque, et je paie pour quelque chose qui en vaut la peine à mon avis. Les enfants sont ravis (pensez, du Mc Do !), ma tendre et douce également, et d'une elle n'a pas souvent de Mc Do, et de deux elle n'a pas souvent de cadeau, encore moins de DVD.
Je sais, je développe lentement mon argumentaire, mais je me régale. Je vais donc chercher les hamburgers, et en revenant on s'installe tous devant la télé. J'insère le très précieux DVD à 30 euros dans le lecteur de DVD... et là au bout d'une bonne minute de réflexion de la part de la machine, nous avons droit à un superbe message "no disc". Bon je ne m'énerve pas tout de suite, je pense que j'ai mal inséré le DVD, genre quel gros débile il l'a mis à l'envers, j'ouvre le tiroir du lecteur mais non, le disque est dans le bon sens. Je le retire, je souffle un peu dessus, je le remets aussi correctement que je peux et je l'enfourne de nouveau dans le lecteur. Même minute d'angoisse, même message.
Alors là c'est le pompon ! Mais qu'est-ce qu'ils ont donc dans la tête tous ces connards qui s'amusent à développer sans arrêt de nouvelles protections anti-piratage pour les DVD ? Je m'en balance complètement que mon lecteur de DVD ait plus de trois mois d'âge et qu'il soit obsolète pour lire le tout nouveau format avec la super protection inviolable codée sur 3 milliards de bits. Tout ce que je veux, c'est QUE ÇA MARCHE, PUTAIN DE MERDE. Là je suis énervé. J'ai payé ce DVD 30 euros, j'aurais mieux fait de m'essuyer le cul avec parce qu'il n'est mentionné nulle part qu'il faut acheter un nouveau lecteur de DVD compatible pour lire ce disque.
Le plus marrant, c'est que n'importe quel Linux me permettra de convertir mon DVD en divx ! Ces protections sont TOTALEMENT inutiles pour qui cherche à pirater un DVD. Par contre, ça rend la vie impossible à tous les pauvres grouillots dans mon genre qui achètent le DVD, et qui croient en toute naïveté pouvoir se mater un petit film tranquillou. La galette de plastique ne me sert absolument à rien, je peux la jeter, sauf si je veux pirater le film et le diffuser en torrent. Là aucun problème, tous les outils sont disponibles et gratuits, bien documentés et de plus en plus simples à utiliser.
Bref moralité: n'achetez pas de DVD ! Piratez, bonnes gens, téléchargez ! Moi en tout cas on m'a eu une fois, je ne me risquerai plus jamais à acheter un DVD totalement inutilisable si on veut respecter la loi. Toutes cette connerie autour du "piratage" qui conduit à la mise en place de "protections" n'a qu'une seule conséquence: foutre dans la merde l'utilisateur qui cherche à rester dans la légalité. Et la SEULE solution qui permet, en pratique, de voir son film, c'est de le télécharger illégalement. Je mets au défi quiconque de me prouver le contraire: je viens d'en faire l'expérience aujourd'hui.
lundi 26 avril 2010
Serial killer ?
L'autre soir ma chère moitié m'annonce qu'elle est préoccupée par Maléfica, car ladite petite fille aurait prétendu avoir tué Blanchette -- la souris blanche de son frère, effectivement décédée, mais j'avais attribué ce décès à un manque de soins. Il est vrai que Maléfica ne manquait pas une occasion de flanquer une claque à la bestiole dès que l'occasion se présentait. Sur le moment, j'ai attribué ces déclarations à une des conséquences malheureuses des relations mère-fille, qui débutent très tôt, et qui sont souvent très embrouillées. Impossible de savoir si c'est la fille qui a avoué son crime sans préambule, ou si c'est après une longue interaction où la mère aurait tenté de faire admettre le meurtre de la souris à sa fille, et où la fillette, pour faire plaisir ou juste parce qu'on lui aurait demandé de le faire, aurait effectivement avoué.
Je commence a avoir des doutes après le bain d'hier soir. Maléfica était donc en train de barboter dans l'eau mousseuse, tout en chantonnant gaiment. Jusque là, tout était normal. Mais j'ai fini par faire attention aux babillage de l'enfant. Et les paroles de sa chanson, contrastant avec le ton enfantin de la chansonnette, étaient clairement "tuer tous, tuer, découper et trouer". Décidément, depuis que Maléfica est parmi nous, je me demande de plus en plus fréquemment à quel moment on a fait une erreur. Est-ce que je n'aurais pas du regarder les 4 saisons de Dexter avec la petite sur les genoux ?
Quoi qu'il en soit, c'est intéressant. Je me demande vraiment si elle finira serial-killeuse.
Je commence a avoir des doutes après le bain d'hier soir. Maléfica était donc en train de barboter dans l'eau mousseuse, tout en chantonnant gaiment. Jusque là, tout était normal. Mais j'ai fini par faire attention aux babillage de l'enfant. Et les paroles de sa chanson, contrastant avec le ton enfantin de la chansonnette, étaient clairement "tuer tous, tuer, découper et trouer". Décidément, depuis que Maléfica est parmi nous, je me demande de plus en plus fréquemment à quel moment on a fait une erreur. Est-ce que je n'aurais pas du regarder les 4 saisons de Dexter avec la petite sur les genoux ?
Quoi qu'il en soit, c'est intéressant. Je me demande vraiment si elle finira serial-killeuse.
dimanche 21 mars 2010
Petit cadeau
Rien de bien philosophique aujourd'hui, juste une de ces anecdotes qu'on regrette après-coup de ne pas avoir noté dans un cahier; hier soir donc, en plein milieu du "jeu de la patate", je soulevai Maléfica par les pieds et la secouai dans tous les sens lorsque le postérieur du bébé arriva à hauteur de mon nez, et je remarquai dans la foulée que, bien que ledit bébé soit en pleine crise de fou-rire, il avait bel et bien fait son popo quotidien.
Sur ce, j'interromps le jeu de la patate: je me glisse le bébé sous un bras et je dévale l'escalier à toute allure pour lui faire croire qu'on joue encore, mais arrivé en bas, je ne le jette pas sur le lit comme il s'y attendait, mais bien sur la table à langer. Cris, hurlements, protestations de la fillette qui, profitant de sa maitrise rudimentaire de la langue française, tente de me faire croire que la couche est propre. Manque de bol pour elle, ce n'est pas la première couche que je change, j'ai le nez (si j'ose dire) pour détecter les moments où un coup de lingette s'impose.
J'ouvre donc le paquet, si j'ose dire. Et là je vous passe les détails. Avec une fillette de deux ans, c'est un peu plus l'horreur à chaque fois. Mais pourquoi fait-on donc des couches si douces et absorbantes ? Les enfants ne se rendent même pas compte qu'ils sont mouillés (ou pire) et donc ne voient pas la nécessité de renoncer à l'utilisation de la couche. Bref, tout en nettoyant les fesses potelées de Maléfica, je lance un trait d'esprit, comme à chaque fois que l'occasion se présente: "C'est le cadeau du dimanche soir, pas vrai ?" ou quelque chose du genre.
Réponse de la fillette, très sérieuse: "Cadeau papa", suivi d'un très spontané "Est Noël". Véridique.
Sur ce, j'interromps le jeu de la patate: je me glisse le bébé sous un bras et je dévale l'escalier à toute allure pour lui faire croire qu'on joue encore, mais arrivé en bas, je ne le jette pas sur le lit comme il s'y attendait, mais bien sur la table à langer. Cris, hurlements, protestations de la fillette qui, profitant de sa maitrise rudimentaire de la langue française, tente de me faire croire que la couche est propre. Manque de bol pour elle, ce n'est pas la première couche que je change, j'ai le nez (si j'ose dire) pour détecter les moments où un coup de lingette s'impose.
J'ouvre donc le paquet, si j'ose dire. Et là je vous passe les détails. Avec une fillette de deux ans, c'est un peu plus l'horreur à chaque fois. Mais pourquoi fait-on donc des couches si douces et absorbantes ? Les enfants ne se rendent même pas compte qu'ils sont mouillés (ou pire) et donc ne voient pas la nécessité de renoncer à l'utilisation de la couche. Bref, tout en nettoyant les fesses potelées de Maléfica, je lance un trait d'esprit, comme à chaque fois que l'occasion se présente: "C'est le cadeau du dimanche soir, pas vrai ?" ou quelque chose du genre.
Réponse de la fillette, très sérieuse: "Cadeau papa", suivi d'un très spontané "Est Noël". Véridique.
vendredi 12 mars 2010
Interpolation linéaire
Aujourd'hui un sujet qui me tient particulièrement à coeur: l'interpolation linéaire. Oh là là me direz-vous, ça a l'air bien barbant comme truc, et puis qu'est-ce qu'il peut bien avoir à raconter là-dessus, il tiendra même pas deux minutes. Wait and see !
Un tout petit peu d'histoire (personnelle) tout d'abord: c'est vers l'âge de 5 ans que j'ai du découvrir la règle de trois. Ou proportionnalité. Mais si, vous savez bien: s'il faut deux oeufs pour préparer un gâteau pour trois personnes, alors il faudra quatre oeufs pour préparer le même gâteau pour six personnes. Jusque là, rien d'extraordinaire. Je m'en souviens très bien, c'est mon papa qui m'a expliqué ça un matin au petit-déjeuner. Ce n'est que plus tard que j'ai compris que les règles de la proportionnalité ne sont qu'un cas particulier de linéarité. Avec l'exemple des oeufs et des gâteaux, la courbe du nombre d'oeufs en fonction du nombre de parts est une droite certes, mais qui passe par l'origine du repère: pas d'invités, pas d'oeufs ! Prenons un autre exemple: c'est un gars (appelons-le Bob) qui roule sur une autoroute. Sans s'arrêter, à l'horizontale (la voiture), sans bouger son pied de l'accélérateur. La distance qu'il parcourt évolue linéairement avec le temps: si Bob parcourt 120km en une heure, alors il parcourra 240km en deux heures, deux kilomètres par minute, un kilomètre toutes les trente secondes, cent mètres toutes les trois secondes... le rapport (distance)/(temps) est une constante, que l'on appelle "vitesse". Si on trace la distance parcourue en fonction du temps, c'est encore une fois une droite, qui passe par l'origine (au départ, Bob est au point de départ).
Mettons maintenant que Bob n'ait pas parcouru une distance nulle à l'origine des temps; par exemple, on sait qu'à t=0, il en est déjà à 20km au compteur. Dans ce cas, pour calculer la distance totale parcourue en fonction du temps, il faut rajouter 20km partout: au bout d'une heure à 120km par heure, le compteur de Bob affiche 120km (parcouru en une heure) + 20km (valeur à t=0)=140km, etc. La courbe d'évolution de la distance totale en fonction du temps est toujours une droite de pente (vitesse) 120km/h, mais qui ne passe pas par l'origine. Okay, c'est niveau CM1, mais ne décrochez pas tout de suite, je vais montrer dans ce qui suit que c'est là le summum de la connaissance humaine.
Au cours de mes études d'ingé, je me suis rapidement rendu compte que, bien que les cours de maths faisaient appel à des notions bien plus avancées, en pratique dans la vie réelle de tous les jours, on n'utilisait jamais rien de plus compliqué que la linéarité. Elle est partout, elle sert à tout, et vous pouvez aller voir dans n'importe quelle entreprise qui s'occupe de choses de la vie réelle (c'est-à-dire produire et vendre des choses), jamais une calculatrice n'aura entendu parler de quelque chose de plus avancé qu'une règle de trois. A croire que l'évolution d'Homo Sapiens Entreprisis s'est arrêtée là. A la fin de l'école d'ingé, je me dis nom d'un p'tit bonhomme en mousse, c'est pas possible, il doit y avoir des gens qui font des choses un peu plus compliquées et intéressantes, et ni une ni deux je me lance dans une thèse en physique. Persuadé, alors j'étais, que j'allais évoluer dans des sphères où la règle de trois ne serait qu'un jouet pour bébé, et qu'on n'y ferait plus jamais allusion.
Alors certes, dans lesdites sphères de la recherche, on a souvent le temps de faire des choses plus compliquées qu'une bête linéarité. Reprenons l'exemple de Bob conduisant sa voiture sur l'autoroute, maintenant vu par l'oeil du chercheur: ne nous contentons pas d'une vitesse constante, admettons que Bob peut changer de vitesse. De façon très générale, donnons-nous un certain nombre de points (temps/position) connus, et cherchons une façon de calculer la position de Bob en tout instant, ou inversement le temps écoulé pour chaque position. Je vous parie tous les milliards de dollars que je n'ai pas, que le premier réflexe, de n'importe quel chercheur, sera de faire passer des droites entre deux points consécutifs ! Autrement dit, de supposer que la vitesse de Bob sera constante entre deux points de référence. On retrouve une loi d'évolution linéaire, par morceaux certes, mais linéaire. Et le pire dans cette histoire c'est que, bien entendu, une telle approche sera excellente, pourvu que l'on dispose de suffisamment de points de référence (connus). Et ça ne vaut pas que pour Bob: toute loi de comportement, de n'importe quel phénomène physique, peut être représentée en première approximation par un comportement linéaire par morceaux. Je parie mon T-shirt préféré (à défaut de milliards de dollars) que dans la grande majorité des cas, si on fait attention (si on a assez de points), le linéaire est largement suffisant.
Si je regarde sur les domaines d'application auxquels je me suis intéressé sur les dernières années, je peux citer en vrac:
- Connaissant un certain nombre de valeurs de l'altitude pour des positions en longitude/latitude, quelle fonction surface utiliser pour calculer au mieux l'altitude en tout point de la planète ?
- Connaissant la valeur de la température de l'atmosphère pour un certain nombre de positions longitude/latitude/altitude, quelle fonction utiliser pour calculer la valeur de la température en n'importe quelle position ?
- Peut-on utiliser autre-chose que le linéaire pour représenter l'évolution du coefficient d'absorption en fonction de la fréquence dans le but d'accélérer la vitesse de calcul de mon spectre ?
- Et tout récemment, comment représenter au mieux l'évolution du coefficient d'absorption, à une fréquence donnée, dans un espace comportant autant de dimensions que l'on veut ? (pression, température, concentration*nombre d'espèces chimiques).
A chaque fois, bien entendu, j'ai fait des choses: méthode de pondération, racines de polynômes d'ordre 4, qui peuvent éventuellement être toutes imaginaires, etc. J'utilise maintenant des splines, qui consistent à faire passer non plus une droite entre deux points consécutifs, mais un polynôme d'ordre 3 entre 4 points consécutifs. Ce qui demande de résoudre un système linéaire tridiagonal qui a la dimension du nombre de points de référence dont on dispose (ce qui peut atteindre plusieurs centaines de milliers de valeurs). Et donc même si les méthodes numériques sous-jacentes sont bien maitrisées, il est toujours possible de tomber sur un cas où la résolution plante (division par zéro dans des cas exceptionnels, etc). Sans parler qu'avec des centaines de milliers de polynômes, on a plutôt intérêt à se taper vite fait l'écriture d'une méthode d'accélération fait-maison, sinon on ne s'en sort pas au niveau temps de calcul. Et on se trompe vingt fois avant d'avoir un algorithme d'accélération qui tienne la route.
J'en arrive donc à la conclusion que, même si ce n'est pas toujours optimal côté précision, utiliser une loi d'évolution linéaire, même par morceaux, est toujours le plus simple. Disons plutôt que le meilleur compromis du produit (compréhension)*(fiabilité)*(précision)/(temps de mise en oeuvre) est atteint... par le linéaire ! Une méthode plus facile à comprendre et plus rapide à utiliser n'existe pas (à part utiliser une valeur constante...), même si ce n'est pas le plus précis. A l'inverse, des méthodes plus précises existent, mais elles sont infiniment plus complexes à utiliser, et même si c'est amusant d'utiliser un truc complexe, il existera toujours un cas où ce n'est pas fiable.
Bon je n'en rajoute pas des tonnes, mais dans un autre domaine, si on regarde les méthodes de résolution d'équations ou de systèmes d'équations non linéaires, le top du top en la matière est la méthode de Newton-Raphson, qui consiste à utiliser... les dérivées partielles de chaque fonction par-rapport à chaque variable (la matrice jacobienne du système), et donc encore une fois, des lois d'évolution linéaires, ne serait-ce que localement.
J'en arrive à la conclusion que, même si on sait faire beaucoup plus compliqué, le linéaire est encore ce qui fonctionne le mieux dans la majorité des cas, et ce n'est pas prêt de changer ! Ca me désespère un peu, mais je dois bien me rendre à l'évidence.
dimanche 21 février 2010
Maléfica, deux ans déjà !
J'ai quelques jours de retard, je l'avoue. Mais j'ai des circonstances exténuantes, donc atténuantes. Bref Maléfica a deux ans. L'année dernière, à la même époque, je me rendais compte que ça faisait un an que Maléfica hurlait sans discontinuer. Et bien ça en fait maintenant deux.
Bon d'accord je ne suis pas totalement honnête. Elle ne hurle pas vraiment tout le temps, il y a des moments de pause, quand elle dort par exemple, mais ça ne dure jamais longtemps. Il y a de plus en plus de moments où elle s'amuse toute seule dans son coin, d'ailleurs elle n'est pas très difficile côté jouets, pas comme son frère qui réclame un poké-machin ou un dragon-truc-Z dès qu'il a réussi à avaler une bouchée de légumes sans vomir. Non, avec Maléfica, une bille suffit. Et une fois qu'elle se l'est collée bien au fond d'une narine, il est temps pour elle de recommencer à hurler. Et pourtant ! Je n'ai jamais fait autant la chasse aux billes et autres petits objets qui trainent dans tous les coins. Elle s'amuse également avec des boutons -- mais où les récupère t-elle ? aucune idée, moi je les récupère au fond de ses narines, à la pince à épiler... -- et des coins de table, contre lesquels elle se fracasse le haut du crâne. Heureusement la nouvelle table est ronde. Ah oui, j'ai également découvert qu'elle entasse toutes les pièces de monnaie qui trainent sous un coin du canapé. C'est trop gros pour entrer dans une narine, certainement.
Le bilan de l'année écoulé est donc meilleur que le précédent, et ce n'est pas très compliqué. Mais il faut reconnaitre que c'est un bébé particulier. Vous ne connaissez pas le jeu de la "patate" ? Elle, si. En gros, la patate, c'est elle. Et le jeu consiste à lancer la patate en l'air, lancer la patate sur son frère, faire rouler la patate sur le lit, faire semblant de manger la patate ou de la mettre dans le four. Et une fois le jeu démarré, inutile d'espérer avoir la paix. Dès que je la pose au sol, épuisé, Maléfica me course de toute la vitesse de ses petites jambes en couinant "patate, patate !". Et c'est reparti pour un tour de manège-patate.
Cette année Maléfica a eu droit a un gâteau d'anniversaire sans bougies, deux jours après sa date d'anniversaire réel. On est vraiment horribles comme parents. Mais on en profite un peu tant qu'elle n'a pas vraiment compris le concept d'anniversaire. Elle se rattrapera sans doute plus tard en invitant la moitié de l'école et en exigeant des cadeaux extravagants.
Bon d'accord je ne suis pas totalement honnête. Elle ne hurle pas vraiment tout le temps, il y a des moments de pause, quand elle dort par exemple, mais ça ne dure jamais longtemps. Il y a de plus en plus de moments où elle s'amuse toute seule dans son coin, d'ailleurs elle n'est pas très difficile côté jouets, pas comme son frère qui réclame un poké-machin ou un dragon-truc-Z dès qu'il a réussi à avaler une bouchée de légumes sans vomir. Non, avec Maléfica, une bille suffit. Et une fois qu'elle se l'est collée bien au fond d'une narine, il est temps pour elle de recommencer à hurler. Et pourtant ! Je n'ai jamais fait autant la chasse aux billes et autres petits objets qui trainent dans tous les coins. Elle s'amuse également avec des boutons -- mais où les récupère t-elle ? aucune idée, moi je les récupère au fond de ses narines, à la pince à épiler... -- et des coins de table, contre lesquels elle se fracasse le haut du crâne. Heureusement la nouvelle table est ronde. Ah oui, j'ai également découvert qu'elle entasse toutes les pièces de monnaie qui trainent sous un coin du canapé. C'est trop gros pour entrer dans une narine, certainement.
Le bilan de l'année écoulé est donc meilleur que le précédent, et ce n'est pas très compliqué. Mais il faut reconnaitre que c'est un bébé particulier. Vous ne connaissez pas le jeu de la "patate" ? Elle, si. En gros, la patate, c'est elle. Et le jeu consiste à lancer la patate en l'air, lancer la patate sur son frère, faire rouler la patate sur le lit, faire semblant de manger la patate ou de la mettre dans le four. Et une fois le jeu démarré, inutile d'espérer avoir la paix. Dès que je la pose au sol, épuisé, Maléfica me course de toute la vitesse de ses petites jambes en couinant "patate, patate !". Et c'est reparti pour un tour de manège-patate.
Cette année Maléfica a eu droit a un gâteau d'anniversaire sans bougies, deux jours après sa date d'anniversaire réel. On est vraiment horribles comme parents. Mais on en profite un peu tant qu'elle n'a pas vraiment compris le concept d'anniversaire. Elle se rattrapera sans doute plus tard en invitant la moitié de l'école et en exigeant des cadeaux extravagants.
lundi 8 février 2010
La philo pour les nuls, suite
Quand il faut y aller... si je ne le fais pas maintenant, je sens que ce ne sera jamais.
Donc suite à de récentes discussions avec ma douce, je me lance. En gros l'objet du débat c'était "y at-il oui ou non bordel une vie après la mort" et "que faut-il en déduire pour le temps qu'on va passer sur Terre". L'idée de Gene, si j'ai bien compris, c'est que s'il y a une vie après la mort, il vaut mieux effectivement se comporter "bien" pour ne pas trop se faire engueuler une fois confronté avec ce qu'on a fait ici bas, et d'un autre côté s'il n'y a rien, on n'aura jamais de comptes à rendre à qui que ce soit, alors pourquoi on s'emm--- à payer nos impôts, être polis les uns avec les autres et surtout, pourquoi on ne va pas buter les mecs qui nous grillent la priorité dans les rond-points avec un petit sourire dans le genre "et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ?".
OK, on essaie de ne pas s'emballer. N'étant pas, comme ma chère et tendre, capable de réfléchir par moi-même, je me suis toujours enfermé dans la logique scientifique et dans le cadre méthodologique bien pratique qu'elle nous impose. La méthode y'a que ça de vrai, évitons de faire des faux-pas. Bref, si je comprends bien, il y a une opposition pluri-millénaire entre ceux qui pensent que nous sommes munis d'une "âme" immortelle qui soit nous survit, soit se réincarne, j'en passe et des meilleures, et ceux qui constatent avec consternation que personne n'est jamais revenu de "l'autre monde" pour nous dire à quel point c'est cool ou pas après la mort. Bref un peu, comme en physique, le problème de la dualité onde/particule des photons qui sont, suivant leur humeur et surtout suivant ce qu'on regarde, soit des boulets de canon soit des ondes, avec tout le tralala mathématique qui va avec dans chacun des cas. Et ce qu'on constate en physique, c'est qu'on arrive souvent à la même conclusion en utilisant des théories différentes, ou des approches différentes, lorsqu'un problème peut être abordé par des angles différents et à priori contradictoires. Essayons dans le cas précis de la "vie après la mort".
Premier point de vue: celui de la biologie. Nous ne sommes que des animaux. Nous ne sommes que des corps, formés d'assemblages plus ou moins complexes de molécules. La conscience n'est que le résultat d'un agencement particulier de nos cerveaux, lesquels sont formés de cellules nerveuses qui transmettent des impulsions électriques, relayées par des médiateurs chimiques, bla bla bla on connaît la suite: lorsque le cerveau s'arrête, les impulsions électriques s'arrêtent aussi, la conscience s'arrête, et il n'y a pas de vie après la mort. D'où l'opposition vie/mort. Ben oui, s'il y avait une vie après la mort, alors dans ce cas pourquoi parler de mort... parfait, mais dans ce cas pourquoi ces religions et ces croyances persistantes depuis des millénaires qu'on sera sauvé si on travaille bien et qu'on donne beaucoup de sous à ceux qui viennent nous les prendre ? Et bien la réponse est dans la question: les religions ont bien entendu été inventées par certains petits malins qui, promettant la vie éternelle à leurs moutons, en profitent pour améliorer matériellement la qualité du temps qu'ils passent de leur vivant.
Second point de vue: celui de la spiritualité. Nous sommes des êtres supérieurs, exceptionnels, et à ce titre nous méritons de continuer à vivre après la mort de nos corps physiques. Nos consciences perdurent, éternellement. Après votre mort (physique) vous serez jugé en fonction des actions que vous aurez mené durant votre vie matérielle, donc attention, essayez de vous améliorer en permanence, soyez meilleurs les uns avec les autres, et bla bla bla on connaît la suite là aussi: heureux les pauvres et les crétins car les portes du ciel leur sont grandes ouvertes, croissez et multipliez-vous, mais surtout ne réfléchissez pas trop hein, on le fait à votre place.
En tant qu'observateur extérieur je trouve les choses assez amusantes, une fois présentées de cette façon. Je ne peux m'empêcher d'être d'accord avec le point de vue biologique. Et dans ce cas se pose effectivement la question: pourquoi est-on gentil et serviable, pourquoi travaille t-on toute notre vie pour finir dans la misère tandis que les grands patrons récoltent en un mois ce que nous gagnerions en 200 ans, alors qu'ils ont un niveau d'études et de compétences bien inférieur ? Plus je me pose la question et plus j'ai envie d'aller braquer des mémés dans la rue, effectivement.
Je laisse tomber tout le développement logique qui pourrait découler de cet argumentaire, à ce point là: en tant qu'animaux sociaux nous avons besoins de règles, comme dans toute communauté animale il y a des dominants et beaucoup de dominés, les moyens de domination passent dans notre cas par un endoctrinement moral et religieux, etc etc. Le résultat est toujours là, implacable: pas de "vie après la mort". Nada, rien, quechi. De toute façon il n'y a même pas besoin d'y penser ne serait-ce qu'une seconde; est-ce qu'un lapin se pose se genre de questions existentielle ? Non, le lapin pense généralement à un truc: comment faire pour ne pas me faire bouffer aujourd'hui. Et accessoirement, comment transmettre mes gènes. Il n'y a que des animaux dotés d'une conscience pour se demander comment ils vont mourir, si ça se passera bien, s'il y a quelque chose après, ce qu'on va penser d'eux, etc. Et on oublie que ces questions sont sans fondement, puisqu'une fois la conscience arrêtée... et bien on n'a pas conscience d'être mort. Il y a donc seulement un avant, et pas un après. Avec éventuellement, pour les malchanceux, une lente dégradation dans les derniers temps, mais qui va là encore dans le sens d'une perte progressive de conscience.
Bon allez, j'arrête ma mauvais foi, et je propose ma théorie pour tenter de réconcilier les deux aspects du problème: oui on n'est que des animaux dans un monde matériel, mais et si... ce monde n'était qu'une illusion ? Un peu comme une simulation informatique (un jeu vidéo quoi) évoluée. Si j'étais le Grand Programmeur, je ne m'embêterais d'ailleurs pas à simuler un monde complexe qui évolue, un univers matériel complet... non, si j'étais le Grand Programmeur, je me dirais qu'il est infiniment plus simple de ne simuler que les consciences ! Les interactions entre ces consciences (par l'intermédiaire de la "scène" du monde physique) en découleraient de façon naturelle. Dans cette théorie, le cerveau ne serait que le support matériel permettant à la conscience de s'exprimer. Mais pour le coup, le problème est très simplifié: la conscience est la seule chose qui existe. Bon évidemment, ça n'élimine pas la question de savoir si, après le temps de simulation de cette conscience, celle-ci (ou ses résultats) doit être effacée ou sauvegardée dans une case du programme, pour être ensuite décortiquée, analysée, réutilisée...
Qu'est-ce qui peut bien m'amener à cette théorie, me direz-vous, mis à part le fait que je suis un grand malade ? Tout simplement le fait qu'on ne peut pas prouver que le monde matériel existe vraiment. Quant on essaie de regarder les choses en détail en physique, voilà ce qu'on obtient: du côté de l'infiniment grand, on est tout de suite amenés à la théorie du Big Bang à partir duquel le temps est créé avec tout le reste... les notions d'infini et de "limite de l'univers" n'ont pas de sens et doivent être reformulées dans le cadre de théories plus globales, comme la relativité. Du côté de l'infiniment petit, on essaie depuis longtemps de remonter aux constituants élémentaires de la matière... et lorsqu'on brise un atome, on s'embrouille tout de suite avec les maths, les particules élémentaires n'étant plus discernables des fonctions mathématiques intriquées par lesquelles on les représente, porteuses d'une grandeur appelée énergie, qui semble finalement être la seule chose de tangible dans cette histoire ! On n'est pas beaucoup plus renseignés de ce côté là sur la nature de l'univers ou de la matière qui le compose.
Alors oui on peut voir, toucher, sentir, faire pipi, etc mais si ce n'étaient que les informations d'entrée/sortie d'un module appelé "conscience", qui prendrait un certain nombre de paramètres ? Du fait même de l'existence de notre conscience, on ne peut pas savoir si le monde existe réellement, et surtout s'il continuerait à exister s'il n'y avait plus aucune conscience pour en faire état. Le pire c'est que je n'arrive pas à imaginer une seule expérience (de pensée, nécessairement) permettant de vérifier cette hypothèse. Voilà, je suis bien avancé, maintenant que j'ai dit tout ça. Enfin si, dans tous les cas, voilà la conclusion: arrête de t'angoisser, et vis pendant que tu le peux, avant qu'il ne soit trop tard pour le faire (je m'adresse à ma conscience là, bien sûr).
Allez, la prochaine fois j'aborderai un sujet moins angoissant, promis.
Donc suite à de récentes discussions avec ma douce, je me lance. En gros l'objet du débat c'était "y at-il oui ou non bordel une vie après la mort" et "que faut-il en déduire pour le temps qu'on va passer sur Terre". L'idée de Gene, si j'ai bien compris, c'est que s'il y a une vie après la mort, il vaut mieux effectivement se comporter "bien" pour ne pas trop se faire engueuler une fois confronté avec ce qu'on a fait ici bas, et d'un autre côté s'il n'y a rien, on n'aura jamais de comptes à rendre à qui que ce soit, alors pourquoi on s'emm--- à payer nos impôts, être polis les uns avec les autres et surtout, pourquoi on ne va pas buter les mecs qui nous grillent la priorité dans les rond-points avec un petit sourire dans le genre "et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ?".
OK, on essaie de ne pas s'emballer. N'étant pas, comme ma chère et tendre, capable de réfléchir par moi-même, je me suis toujours enfermé dans la logique scientifique et dans le cadre méthodologique bien pratique qu'elle nous impose. La méthode y'a que ça de vrai, évitons de faire des faux-pas. Bref, si je comprends bien, il y a une opposition pluri-millénaire entre ceux qui pensent que nous sommes munis d'une "âme" immortelle qui soit nous survit, soit se réincarne, j'en passe et des meilleures, et ceux qui constatent avec consternation que personne n'est jamais revenu de "l'autre monde" pour nous dire à quel point c'est cool ou pas après la mort. Bref un peu, comme en physique, le problème de la dualité onde/particule des photons qui sont, suivant leur humeur et surtout suivant ce qu'on regarde, soit des boulets de canon soit des ondes, avec tout le tralala mathématique qui va avec dans chacun des cas. Et ce qu'on constate en physique, c'est qu'on arrive souvent à la même conclusion en utilisant des théories différentes, ou des approches différentes, lorsqu'un problème peut être abordé par des angles différents et à priori contradictoires. Essayons dans le cas précis de la "vie après la mort".
Premier point de vue: celui de la biologie. Nous ne sommes que des animaux. Nous ne sommes que des corps, formés d'assemblages plus ou moins complexes de molécules. La conscience n'est que le résultat d'un agencement particulier de nos cerveaux, lesquels sont formés de cellules nerveuses qui transmettent des impulsions électriques, relayées par des médiateurs chimiques, bla bla bla on connaît la suite: lorsque le cerveau s'arrête, les impulsions électriques s'arrêtent aussi, la conscience s'arrête, et il n'y a pas de vie après la mort. D'où l'opposition vie/mort. Ben oui, s'il y avait une vie après la mort, alors dans ce cas pourquoi parler de mort... parfait, mais dans ce cas pourquoi ces religions et ces croyances persistantes depuis des millénaires qu'on sera sauvé si on travaille bien et qu'on donne beaucoup de sous à ceux qui viennent nous les prendre ? Et bien la réponse est dans la question: les religions ont bien entendu été inventées par certains petits malins qui, promettant la vie éternelle à leurs moutons, en profitent pour améliorer matériellement la qualité du temps qu'ils passent de leur vivant.
Second point de vue: celui de la spiritualité. Nous sommes des êtres supérieurs, exceptionnels, et à ce titre nous méritons de continuer à vivre après la mort de nos corps physiques. Nos consciences perdurent, éternellement. Après votre mort (physique) vous serez jugé en fonction des actions que vous aurez mené durant votre vie matérielle, donc attention, essayez de vous améliorer en permanence, soyez meilleurs les uns avec les autres, et bla bla bla on connaît la suite là aussi: heureux les pauvres et les crétins car les portes du ciel leur sont grandes ouvertes, croissez et multipliez-vous, mais surtout ne réfléchissez pas trop hein, on le fait à votre place.
En tant qu'observateur extérieur je trouve les choses assez amusantes, une fois présentées de cette façon. Je ne peux m'empêcher d'être d'accord avec le point de vue biologique. Et dans ce cas se pose effectivement la question: pourquoi est-on gentil et serviable, pourquoi travaille t-on toute notre vie pour finir dans la misère tandis que les grands patrons récoltent en un mois ce que nous gagnerions en 200 ans, alors qu'ils ont un niveau d'études et de compétences bien inférieur ? Plus je me pose la question et plus j'ai envie d'aller braquer des mémés dans la rue, effectivement.
Je laisse tomber tout le développement logique qui pourrait découler de cet argumentaire, à ce point là: en tant qu'animaux sociaux nous avons besoins de règles, comme dans toute communauté animale il y a des dominants et beaucoup de dominés, les moyens de domination passent dans notre cas par un endoctrinement moral et religieux, etc etc. Le résultat est toujours là, implacable: pas de "vie après la mort". Nada, rien, quechi. De toute façon il n'y a même pas besoin d'y penser ne serait-ce qu'une seconde; est-ce qu'un lapin se pose se genre de questions existentielle ? Non, le lapin pense généralement à un truc: comment faire pour ne pas me faire bouffer aujourd'hui. Et accessoirement, comment transmettre mes gènes. Il n'y a que des animaux dotés d'une conscience pour se demander comment ils vont mourir, si ça se passera bien, s'il y a quelque chose après, ce qu'on va penser d'eux, etc. Et on oublie que ces questions sont sans fondement, puisqu'une fois la conscience arrêtée... et bien on n'a pas conscience d'être mort. Il y a donc seulement un avant, et pas un après. Avec éventuellement, pour les malchanceux, une lente dégradation dans les derniers temps, mais qui va là encore dans le sens d'une perte progressive de conscience.
Bon allez, j'arrête ma mauvais foi, et je propose ma théorie pour tenter de réconcilier les deux aspects du problème: oui on n'est que des animaux dans un monde matériel, mais et si... ce monde n'était qu'une illusion ? Un peu comme une simulation informatique (un jeu vidéo quoi) évoluée. Si j'étais le Grand Programmeur, je ne m'embêterais d'ailleurs pas à simuler un monde complexe qui évolue, un univers matériel complet... non, si j'étais le Grand Programmeur, je me dirais qu'il est infiniment plus simple de ne simuler que les consciences ! Les interactions entre ces consciences (par l'intermédiaire de la "scène" du monde physique) en découleraient de façon naturelle. Dans cette théorie, le cerveau ne serait que le support matériel permettant à la conscience de s'exprimer. Mais pour le coup, le problème est très simplifié: la conscience est la seule chose qui existe. Bon évidemment, ça n'élimine pas la question de savoir si, après le temps de simulation de cette conscience, celle-ci (ou ses résultats) doit être effacée ou sauvegardée dans une case du programme, pour être ensuite décortiquée, analysée, réutilisée...
Qu'est-ce qui peut bien m'amener à cette théorie, me direz-vous, mis à part le fait que je suis un grand malade ? Tout simplement le fait qu'on ne peut pas prouver que le monde matériel existe vraiment. Quant on essaie de regarder les choses en détail en physique, voilà ce qu'on obtient: du côté de l'infiniment grand, on est tout de suite amenés à la théorie du Big Bang à partir duquel le temps est créé avec tout le reste... les notions d'infini et de "limite de l'univers" n'ont pas de sens et doivent être reformulées dans le cadre de théories plus globales, comme la relativité. Du côté de l'infiniment petit, on essaie depuis longtemps de remonter aux constituants élémentaires de la matière... et lorsqu'on brise un atome, on s'embrouille tout de suite avec les maths, les particules élémentaires n'étant plus discernables des fonctions mathématiques intriquées par lesquelles on les représente, porteuses d'une grandeur appelée énergie, qui semble finalement être la seule chose de tangible dans cette histoire ! On n'est pas beaucoup plus renseignés de ce côté là sur la nature de l'univers ou de la matière qui le compose.
Alors oui on peut voir, toucher, sentir, faire pipi, etc mais si ce n'étaient que les informations d'entrée/sortie d'un module appelé "conscience", qui prendrait un certain nombre de paramètres ? Du fait même de l'existence de notre conscience, on ne peut pas savoir si le monde existe réellement, et surtout s'il continuerait à exister s'il n'y avait plus aucune conscience pour en faire état. Le pire c'est que je n'arrive pas à imaginer une seule expérience (de pensée, nécessairement) permettant de vérifier cette hypothèse. Voilà, je suis bien avancé, maintenant que j'ai dit tout ça. Enfin si, dans tous les cas, voilà la conclusion: arrête de t'angoisser, et vis pendant que tu le peux, avant qu'il ne soit trop tard pour le faire (je m'adresse à ma conscience là, bien sûr).
Allez, la prochaine fois j'aborderai un sujet moins angoissant, promis.
dimanche 24 janvier 2010
Que c'est con une biche !
Ben oui. Lors de mes fréquentes promenades, je croise assez souvent des biches. Souvent une à la fois, il ne m'est arrivé qu'en une seule occasion d'en voir deux d'un coup, pas stressées pour un sou, elles m'ont regardé passer en trottinant (moi), immobiles au bord de la route. Heureusement que je ne suis pas un chasseur, parce que j'aurais pu faire un joli carton ce jour là ! La plupart du temps donc, je n'en vois qu'une seule (ce qui n'est déjà pas si mal), toujours dans le même coin, que je ne citerai pas de peur qu'un chasseur local lise ces lignes. Et là, soit l'animal surgit devant moi, me coupant le chemin, soit il se trouve un peu plus haut sur la pente et se met à gambader, mais c'est toujours la même chose: je ne peux m'empêcher de me dire qu'il doit y avoir un élevage dans le coin, et qu'on pratique le lâcher de biches (ne pas confondre avec le sketche de Bigard où il est également question de lâcher) tellement cet animal me semble stupide.
En effet, la biche, non contente de surgir du fourré où elle était planquée, et où je ne l'aurais jamais détectée si elle y était restée immobile, se met à courir dans tous les sens dans les champs et les vignes des alentours. Et encore, si elle se contentait de courir et de sautiller; faisant mine d'être effarouchée, la biche gambade le poil hérissé, et la queue en l'air. Et là c'est ridicule.
Il faut savoir que la nature a doté la biche d'une couleur marron/vert/gris selon les jours et la force du vent. Ce qui la rend difficile à distinguer du fond terne du paysage, surtout en cette saison de pluie, où les arbres privés de feuillage prennent une teinte noirâtre et où l'herbe se fait rare, laissant la place à la terre et la boue. Donc à la base, la biche est plutôt avantagée, si elle se contentait de rester un minimum immobile, je ne la verrais même pas. Mais il faut également savoir que si son pelage est plutôt terne, ce n'est pas le cas des poils qui entourent son derrière, et qui sont d'un blanc éclatant. Alors là, même si elle a envie de courir comme une dératée en me voyant arriver, la biche pourrait au moins avoir la présence d'esprit de courir en rabattant sa queue sur son derrière, non ? Et bien au contraire, ces courges de biches faussement effarouchées lèvent la queue en courant, exposant par là même le pelage blanc de leur derrière. Et même pour un daltonien distrait comme moi, il devient pour le coup impossible de les manquer ! Alors je vous dis même pas pour un chasseur pas daltonien et qui n'aurait pas trop bu: c'est une véritable cible d'entrainement !
Par quels chemins tortueux l'évolution a t-elle été amenée à doter les biches de poils blancs au derrière ? Pourquoi les biches exposent-elles au grand jour cette fourrure immaculée en s'enfuyant ? Et pourquoi ne s'enfuient-elles pas en ligne droite vers le taillis le plus proche, préférant largement sauter dans tous les sens en terrain découvert, ce qui donne mille occasions à un éventuel chasseur de les abattre ? J'ai une théorie qui permet de répondre à toutes ces questions: peut-être que le chasseur confronté au spectacle de ces biches qui courent en zigzag la queue au vent, ne peut s'empêcher de se tordre de rire, ce qui sauve la biche à tous les coups.
En effet, la biche, non contente de surgir du fourré où elle était planquée, et où je ne l'aurais jamais détectée si elle y était restée immobile, se met à courir dans tous les sens dans les champs et les vignes des alentours. Et encore, si elle se contentait de courir et de sautiller; faisant mine d'être effarouchée, la biche gambade le poil hérissé, et la queue en l'air. Et là c'est ridicule.
Il faut savoir que la nature a doté la biche d'une couleur marron/vert/gris selon les jours et la force du vent. Ce qui la rend difficile à distinguer du fond terne du paysage, surtout en cette saison de pluie, où les arbres privés de feuillage prennent une teinte noirâtre et où l'herbe se fait rare, laissant la place à la terre et la boue. Donc à la base, la biche est plutôt avantagée, si elle se contentait de rester un minimum immobile, je ne la verrais même pas. Mais il faut également savoir que si son pelage est plutôt terne, ce n'est pas le cas des poils qui entourent son derrière, et qui sont d'un blanc éclatant. Alors là, même si elle a envie de courir comme une dératée en me voyant arriver, la biche pourrait au moins avoir la présence d'esprit de courir en rabattant sa queue sur son derrière, non ? Et bien au contraire, ces courges de biches faussement effarouchées lèvent la queue en courant, exposant par là même le pelage blanc de leur derrière. Et même pour un daltonien distrait comme moi, il devient pour le coup impossible de les manquer ! Alors je vous dis même pas pour un chasseur pas daltonien et qui n'aurait pas trop bu: c'est une véritable cible d'entrainement !
Par quels chemins tortueux l'évolution a t-elle été amenée à doter les biches de poils blancs au derrière ? Pourquoi les biches exposent-elles au grand jour cette fourrure immaculée en s'enfuyant ? Et pourquoi ne s'enfuient-elles pas en ligne droite vers le taillis le plus proche, préférant largement sauter dans tous les sens en terrain découvert, ce qui donne mille occasions à un éventuel chasseur de les abattre ? J'ai une théorie qui permet de répondre à toutes ces questions: peut-être que le chasseur confronté au spectacle de ces biches qui courent en zigzag la queue au vent, ne peut s'empêcher de se tordre de rire, ce qui sauve la biche à tous les coups.
lundi 18 janvier 2010
Jouons un peu !
Oh Oh Oh (dis-je avec la grosse voix pu père Noël) j'inaugure ma nouvelle magic mouse, c'est trop fort ce truc. Bon d'accord les produits Apple c'est de la pure auto-satisfaction, de la flagornerie la plus basique, mais il faut reconnaître une chose, c'est que les designers font leur travail. Elle est trop jolie, elle me fait penser aux galets avec lesquels Thor dirige son vaisseau dans Stargate. Bref je ne suis pas là pour faire de la pub pour Apple, de toute façon je suis de plus en plus CONTRE leur iphone / à péage / pas multi-tâche / qui prétend avoir tout inventé alors qu'on faisait exactement la même chose, et bien plus encore, dix ans avant, mais voilà, pas sur un bidule arborant sobrement la petite pomme. Je sais je me répète, mais comme dit la chanson, "ça m'énerve !".
Non non, je suis là aujourd'hui pour jouer à un jeu (heu non pas façon "Saw"). J'aimerais commencer à démêler cet écheveau de fils philosophiques que j'évoquais hier. En utilisant le principe suivant: formuler des hypothèses, et tenter de les vérifier. Oui je sais, c'est pas nouveau comme approche hein, j'en suis bien conscient. Mais c'est la seule démarche qui me semble raisonnable. Du moins plus raisonnable que celle consistant à bourrer le crâne des marmots dès qu'ils ont l'âge de comprendre ce qu'on leur dit, en leur assénant des vérités absolues et sans leur laisser la moindre possibilité de critique. Ce qui est le principe de toute religion. Alors attention, je ne suis pas contre les religions, ce n'est pas ce que je dis. Avec un peu de recul (étant moi-même issu d'une culture chrétienne) je m'accorde simplement la liberté de tout remettre en cause. Et si quelqu'un veut intervenir, et bien il suffit de laisser un commentaire, ce qui est tout de même le but de l'opération !
Bon alors première chose, je n'ai bien entendu pas la prétention d'apporter une quelconque réponse à des questions aussi tordues que "quel est le sens de la vie ?" ou "sommes-nous des êtres conscients ?". D'une part, la difficulté est immense. D'autre part, ces questions, on se les posait il y a trois mille ans déjà, lorsqu'on n'avait pas la réalité augmentée sur iphone. On se les pose actuellement, alors même qu'on a des iphones dont la fonction principale est de fragmenter la vie de l'utilisateur en une infinité de petits moments certes agréables, mais vides de tout sens ou de toute finalité. On se les posera encore alors que les derniers humains bruleront le dernier bout de charbon de la planète tout en étripant le voisin qui n'a pas les yeux exactement de la même couleur. Le but du jeu n'est donc pas d'apporter des réponses, mais d'établir une base de réflexion (si possible saine ?); bref échanger des idées. Dans le seul but de faire progresser notre réflexion personnelle. Car nul doute que je suis complètement ignorant et incompétent sur ce terrain, l'exercice n'en sera donc que plus salutaire !
Allez, encore un peu de patience, je vais arriver à éclaircir mes idées pour bien commencer...
Non non, je suis là aujourd'hui pour jouer à un jeu (heu non pas façon "Saw"). J'aimerais commencer à démêler cet écheveau de fils philosophiques que j'évoquais hier. En utilisant le principe suivant: formuler des hypothèses, et tenter de les vérifier. Oui je sais, c'est pas nouveau comme approche hein, j'en suis bien conscient. Mais c'est la seule démarche qui me semble raisonnable. Du moins plus raisonnable que celle consistant à bourrer le crâne des marmots dès qu'ils ont l'âge de comprendre ce qu'on leur dit, en leur assénant des vérités absolues et sans leur laisser la moindre possibilité de critique. Ce qui est le principe de toute religion. Alors attention, je ne suis pas contre les religions, ce n'est pas ce que je dis. Avec un peu de recul (étant moi-même issu d'une culture chrétienne) je m'accorde simplement la liberté de tout remettre en cause. Et si quelqu'un veut intervenir, et bien il suffit de laisser un commentaire, ce qui est tout de même le but de l'opération !
Bon alors première chose, je n'ai bien entendu pas la prétention d'apporter une quelconque réponse à des questions aussi tordues que "quel est le sens de la vie ?" ou "sommes-nous des êtres conscients ?". D'une part, la difficulté est immense. D'autre part, ces questions, on se les posait il y a trois mille ans déjà, lorsqu'on n'avait pas la réalité augmentée sur iphone. On se les pose actuellement, alors même qu'on a des iphones dont la fonction principale est de fragmenter la vie de l'utilisateur en une infinité de petits moments certes agréables, mais vides de tout sens ou de toute finalité. On se les posera encore alors que les derniers humains bruleront le dernier bout de charbon de la planète tout en étripant le voisin qui n'a pas les yeux exactement de la même couleur. Le but du jeu n'est donc pas d'apporter des réponses, mais d'établir une base de réflexion (si possible saine ?); bref échanger des idées. Dans le seul but de faire progresser notre réflexion personnelle. Car nul doute que je suis complètement ignorant et incompétent sur ce terrain, l'exercice n'en sera donc que plus salutaire !
Allez, encore un peu de patience, je vais arriver à éclaircir mes idées pour bien commencer...
Allez, ça fait longtemps (l'ai-je déjà fait ?) que je n'ai pas parlé de choses sérieuses. J'inaugure donc une nouvelle rubrique sur ce blog... mais j'ai bien peur que ça tombe à l'eau, un peu comme tout ce que je touche. Bref.
L'idée, c'est donc de s'amuser en réfléchissant, ou de réfléchir en s'amusant, chacun choisira son camp, tout en philosophant. Oui parce que marre de la physique à force, j'aimerais bien parler d'autres choses, parfois. Et comme je ne connais absolument rien au sujet (la philosophie), je trouve que c'est parfait.
L'objectif est donc de tenter d'apporter une nouvelle contribution, aussi minime et ridicule soit-elle, aux grandes questions existentielles de tous temps: quel est le sens de la vie (s'il y en a un) ? Qui sommes-nous et où allons-nous ? Y a t-il une vie après la mort (non, sérieux !) Qu'est-ce que la vie ? La conscience ? Sommes-nous des êtres pensants ? Enfin, quelle est la réalité de l'univers, ou du moins de ce que nous croyons en percevoir ? Question subsidiaire: la tablette Apple va t-elle révolutionner le monde ?
Pour la dernière question, je dirais bien que le temps nous le dira. Mais faut-il encore définir le temps... bref je sais bien que ces questions ont été abordées, depuis fort longtemps, par tout un tas de monde bien plus qualifié que moi. Mais je propose une nouvelle approche. Enfin je ne sais pas si c'est nouveau hein, vu que je n'y connais rien, donc je ne sais pas si quelqu'un a déjà tenté ça: essayer d'apporter des réponses par l'expérience. Fut-ce une expérience de pensée, bien entendu.
Bon là je suis un peu à la bourre, mais je préciserai (enfin je tenterai de le faire) ma pensée dans mes messages futurs. N'hésitez pas à intervenir, tous mes lecteurs... tous les quatre...
dimanche 10 janvier 2010
Balade dans la neige
Voilà maintenant que je suis converti à Dailymotion je vais pouvoir placer plein de vidéos sur ce blog ! J'ai pris celle-ci hier lors de ma longue promenade sous la neige. Rien de très excitant, mais ça fait de jolis souvenirs !
samedi 9 janvier 2010
La neige !
Bon je refais un essai de publication de vidéo... la dernière fois que j'ai essayé ça n'a pas fonctionné, mais là je passe d'abord par Dailymotion. C'est du .mp4 pris depuis un ipod, donc assez lourd comme format. Et désolé pour le son pourri, mais il y avait beaucoup de vent et apparemment le micro a préféré enregistrer le son du vent que ma voix. Bref.
Si je tente de nouveau la vidéo, c'est parce que depuis hier soir il neige... chose déjà assez inhabituelle chez nous, mais alors là en plus c'est de la belle neige, on se croirait à la montagne. Si ça continue comme ça personne ne pourra aller bosser lundi ! Quoi qu'il en soit j'en ai profité pour aller marcher -- impossible de courir cette fois ! -- et j'ai pris quelques souvenirs du paysage que je n'ai pas l'habitude de voir couvert de neige. Promenade incroyable, je n'ai croisé personne, pas vu une trace de pas, sur un parcours pourtant assez fréquenté par ailleurs. Mais le niveau de température et le vent ne sont pas étrangers à la situation !
lundi 4 janvier 2010
C'est parti pour 2010
Tout est dans le titre, vraiment. Je n'ai rien de vital à faire partager au monde (les 3 personnes qui suivent ce blog) depuis quelques temps. Ah si tiens, j'ai vraiment avancé dans l'installation de Karmic Koala dans VMware 2 sous Mac. Tout fonctionne bien de base, sauf le son, et les charactères spéciaux (comme à chaque fois qu'il est question de Mac).
Donc pour le son, j'ai résolu le problème semblerait-il en désinstallant complètement et en réinstallant pulseaudio (ne pas oublier de résintaller ubuntu-desktop aussi !). D'après moi pulseaudio ne fonctionnait pas bien car il avait été installé avant les VMware Tools, mais c'est mon avis personnel. J'utilise aussi l'option "ao=sdl" pour mplayer, et ça va beaucoup mieux. Tout ça pour rien du reste, car regarder des vidéos dans un environnement virtuel... oh ça marche, c'est certain, mais c'est tout de même plus fluide sous Mac, même si ça me fait du mal de l'avouer. Mais bon, jolie performance je trouve, après pas mal d'heures de perplexité et d'arrachage de cheveux.
Les charactères spéciaux, à présent. J'ai fini par comprendre qu'il me fallait utiliser la touche "alt" de droite dans VMware lorsque j'utilise celle de gauche sous Mac. Après avoir passé tout ce temps à essayer de modifier le mapping du clavier dans VMware ! Bon avec des petites particularités tout de même, du genre: pour obtenir un pipe sous KK, il faut d'abord appuyer sur le "alt" de droite, ensuite deux fois sur la touche "shift" et là c'est bon on peut appuyer sur "L". Sinon j'ai retrouvé mes accolades et autres crochets, je vais pouvoir écrire du latex directement sous Linux sans avoir à attendre deux plombes que Mac OS consente à démarrer xemacs !
-- Début du petit pêtage de plombs
Mais bon sang ça sert à quoi finalement toute cette expérience accumulée durant toutes ces années ? Je viens de me rendre compte ce matin qu'un des nouveaux thésards, qui avait besoin de moi pour installer "un truc qui permet de programmer" (j'ai fini par comprendre qu'il voulait dire un compilateur de fortran) sur son Macbook tout neuf, et bien donc ledit thésard n'avait jamais tapé une ligne de commande dans un terminal Unix, ne serait-ce que la commande "ls" -- alors je vous laisse imaginer sa tête quand j'ai utilisé "mkdir" et "vim" dans la même minute. Et si j'avais rajouté un "chmod", il serait tombé dans les pommes ? Non pas que je me considère comme extrêmement doué en informatique, je suis même assez lent à comprendre et je me restreins à l'utilisation de ce dont j'ai besoin (après tout je suis censé être physicien), je constate juste que tout doit aller très vite, ça doit marcher, là maintenant tout de suite, sans rien comprendre mais on s'en fiche tant que ça marche.
J'avais déjà constaté la tendance, mais dans le milieu ingénieur, et je me disais donc que c'est normal qu'on veuille aller vite quitte à donner tout le boulot "chiant" (pardon, technique) aux autres, qui savent faire... bon OK, on a le droit d'être jeune, et on est là pour se former... mais là c'est du délire ! Quand je suis arrivé en thèse je programmais déjà depuis bon nombre d'années, et je savais ce que je voulais faire. C'est à pleurer.
Fin du petit pêtage de plombs --
Je démarre donc 2010 avec un enthousiasme délirant, une foi non dissimulée en l'avenir, une envie de renouveau qui est à la hauteur de la température sibérienne qui règne dans ce bâtiment. Lequel ne va pas tarder à s'écrouler (comme ma bonne humeur) si j'en crois le vacarme infernal et ininterrompu du marteau-piqueur sous mes pieds.
Donc pour le son, j'ai résolu le problème semblerait-il en désinstallant complètement et en réinstallant pulseaudio (ne pas oublier de résintaller ubuntu-desktop aussi !). D'après moi pulseaudio ne fonctionnait pas bien car il avait été installé avant les VMware Tools, mais c'est mon avis personnel. J'utilise aussi l'option "ao=sdl" pour mplayer, et ça va beaucoup mieux. Tout ça pour rien du reste, car regarder des vidéos dans un environnement virtuel... oh ça marche, c'est certain, mais c'est tout de même plus fluide sous Mac, même si ça me fait du mal de l'avouer. Mais bon, jolie performance je trouve, après pas mal d'heures de perplexité et d'arrachage de cheveux.
Les charactères spéciaux, à présent. J'ai fini par comprendre qu'il me fallait utiliser la touche "alt" de droite dans VMware lorsque j'utilise celle de gauche sous Mac. Après avoir passé tout ce temps à essayer de modifier le mapping du clavier dans VMware ! Bon avec des petites particularités tout de même, du genre: pour obtenir un pipe sous KK, il faut d'abord appuyer sur le "alt" de droite, ensuite deux fois sur la touche "shift" et là c'est bon on peut appuyer sur "L". Sinon j'ai retrouvé mes accolades et autres crochets, je vais pouvoir écrire du latex directement sous Linux sans avoir à attendre deux plombes que Mac OS consente à démarrer xemacs !
-- Début du petit pêtage de plombs
Mais bon sang ça sert à quoi finalement toute cette expérience accumulée durant toutes ces années ? Je viens de me rendre compte ce matin qu'un des nouveaux thésards, qui avait besoin de moi pour installer "un truc qui permet de programmer" (j'ai fini par comprendre qu'il voulait dire un compilateur de fortran) sur son Macbook tout neuf, et bien donc ledit thésard n'avait jamais tapé une ligne de commande dans un terminal Unix, ne serait-ce que la commande "ls" -- alors je vous laisse imaginer sa tête quand j'ai utilisé "mkdir" et "vim" dans la même minute. Et si j'avais rajouté un "chmod", il serait tombé dans les pommes ? Non pas que je me considère comme extrêmement doué en informatique, je suis même assez lent à comprendre et je me restreins à l'utilisation de ce dont j'ai besoin (après tout je suis censé être physicien), je constate juste que tout doit aller très vite, ça doit marcher, là maintenant tout de suite, sans rien comprendre mais on s'en fiche tant que ça marche.
J'avais déjà constaté la tendance, mais dans le milieu ingénieur, et je me disais donc que c'est normal qu'on veuille aller vite quitte à donner tout le boulot "chiant" (pardon, technique) aux autres, qui savent faire... bon OK, on a le droit d'être jeune, et on est là pour se former... mais là c'est du délire ! Quand je suis arrivé en thèse je programmais déjà depuis bon nombre d'années, et je savais ce que je voulais faire. C'est à pleurer.
Fin du petit pêtage de plombs --
Je démarre donc 2010 avec un enthousiasme délirant, une foi non dissimulée en l'avenir, une envie de renouveau qui est à la hauteur de la température sibérienne qui règne dans ce bâtiment. Lequel ne va pas tarder à s'écrouler (comme ma bonne humeur) si j'en crois le vacarme infernal et ininterrompu du marteau-piqueur sous mes pieds.
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