mardi 4 octobre 2011

DPS meeting


Voilà je suis de retour du DPS ! La dernière fois c'était en 2006 à Los Angeles, cette année c'est à Nantes, le voyage a dont été moins amusant. Mais par contre le contenu des conférences est toujours aussi intéressant, voire plus. Dans une heure je vais aller voir la session "Astrobiology" sur laquelle je lorgne depuis longtemps !
Bon il faut dire qu'avec 400€ de frais d'inscription (et puis faut rajouter les trajets, l'hôtel, les repas...), c'est clair que je ne peux pas y aller tous les ans aussi librement qu'à Roffiac, il me faut un généreux donateur prêt à mettre la main au porte-monnaie. Mais ça en vaut la peine. En plus de tous les speechs, qu'on n'arrive pas à suivre tous d'ailleurs car il y a je ne sais combien de sessions en parallèle, il y a les à-côtés: on retrouve des gens connus (comme dans toute réunion quoi) et parfois très connus, il y a toute l'infrastructure pour pouvoir continuer à travailler dans le calme si on a un moment de libre, il y a des éditeurs qui viennent montrer les derniers livres sur les sujets qui nous intéressent, bref on ne s'ennuie pas un instant au DPS.
Tout ça pas pour dire qu'on s'ennuie dans les congrès de thermique... mais presque ! Bon OK les congrès de thermique c'est vraiment très très gonflant par comparaison au DPS. Quand je suis dans le monde de la combustion et du spectral, je m'ennuie très vite parce qu'on ne fait que répéter sans arrêt les mêmes choses, même si on s'arrange pour avoir de "nouvelles idées" en permanence, juste pour sauver les apparences. Dans les congrès d'astrophysique, il y a tout le temps plein de choses vraiment nouvelles, on a vraiment l'impression (et je suis sûr que ce n'est pas qu'une impression) de voir la recherche avancer à toute vitesse. Le seul reproche que je pourrais faire à ce monde de résultats nouveaux incessants, c'est qu'on ne fait plus trop la part entre observations et résultats de simulations. Il m'arrive souvent de me demander de quel type de résultats on nous parle dans une présentation. Pire: les deux sont souvent mélangés, lorsqu'on nous présente des résultats de "mesures" qui résultent en fait d'une chaîne d'acquisition et de modélisation combinée. Il faut alors comprendre que ce qui est mesuré passe par un modèle numérique afin d'obtenir le résultat annoncé, et on ne nous décrit souvent pas suffisamment le modèle -- et en particulier les modèles de transfert radiatif qui font vite n'importe quoi si on ne fait pas vraiment attention. Ce qui gâche un peu les phases de comparaison à des "observations". Bref si on veut vraiment comprendre, il faut aller parler avec les gens pour éclaircir tout ça.
En écrivant tout ça je me rends compte à quel point les congrès (ou réunions) de rayonnement et de thermique sont finalement nécessaires et que si je ne les vivais pas, je ne pourrais pas avoir ce recul sur les résultats annoncés à tout va dans les domaines comme l'astrophysique. Donc finalement tout va bien !

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