vendredi 14 août 2009
Laurent Laveder
Je peux l'affirmer tout haut désormais, sans rougir: je suis pro-Mac ! Enfin du moins, j'utilise les produits Apple. Au départ j'y ai bien été obligé, on m'a acheté 4 Xserve et un MacBook 13 pouces pour piloter le tout, et après une période d'adaptation, il faut bien reconnaître que ça fait du bon travail. Donc après 8 mois, j'ai lancé pour la première fois itunes, et j'ai découvert le podcast. Au passage, je me suis acheté un ipod. Et non, je ne craquerai pas pour un iphone ! J'ai définitivement renoncé à l'usage du téléphone portable, d'autant que je suis absolument révolté par la politique commerciale d'Apple qui essaie de nous faire croire qu'ils ont développé le fil à couper le beurre, alors que les pocket-PC font absolument tout ce que fait l'iphone, et beaucoup plus encore, depuis bien plus longtemps -- mais avec un système windows, donc forcément voué à disparaître très rapidement. Ce qui est en train de se produire. Bref, le but n'était pas de comparer ici les mérites des divers systèmes.
Je reviens donc au sujet principal de ce message: j'ai découvert le podcast ! Bon rien de révolutionnaire hein, c'est juste des fichiers mp3 ou vidéos. Là où ça devient intéressant, c'est que l'itunes store regroupe les différents podcasts, et permet de les classer par thème. Je suis donc allé faire un tour du côté des podcasts classés "technologie", et j'ai découvert "Le rendez-vous tech", magnifique émission dont je ne me lasse plus. Et hier, j'ai téléchargé par curiosité une conférence du jardin des sciences (ULP, Strasbourg), donnée par Laurent Laveder, intitulée "le vrai ciel et ses spectacles" du 30/04/2009. Je n'ai qu'un mot: la vache ! (enfin ça fait deux mots).
Bon je pense honnêtement que c'est quand même mieux d'assister à la conférence pour de vrai, parce le concept de la soirée consistait à projeter un certain nombre de photographies à l'assemblée. Donc en mp3, ça rend moyen. Mais c'est bien malgré tout ! On est rapidement immergés dans l'univers de l'orateur, qui nous présente petit à petit tous les phénomènes atmosphériques et spatiaux qui peuvent être observés depuis le sol... très facilement d'après lui (c'est comme chez Debian, tout est facile), mais j'ai des doutes, il faut d'abord un ciel nocturne très clair, sans lumières parasites, et un minimum de matériel aussi. Il ne me fera pas croire qu'on peut observer à l'oeil nu le transit de l'ISS sur le soleil. Bref, j'ai découvert pas mal de choses, et pourtant je m'intéresse depuis longtemp aux phénomènes optiques atmosphériques. Pour ceux qui voudraient découvrir son travail, il n'y a qu'à taper "Laurent Laveder" dans Google, et on tombe très vite sur les sites qui montrent ses photographies.
Je continue donc mon exploration du monde du podcast, et je ne manquerai pas de mentionner ceux qui m'ont marqué.
jeudi 13 août 2009
De l'eau sous les ponts !
Et bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas blogué ! Mais ça fait du bien, des vacances... enfin des vacances où je m'occupe, tout de même. Dans mon précédent message, je disais que je comptais être tranquille pour 4 mois côté papier... et bien non ! Vers la mi-juillet, j'ai reçu un mail pour me dire que le papier était passé par une nouvelle étape du processus de review. La balle était donc de nouveau dans mon camp. Oui parce que quand même, il y avait de nouveau des remarques... pas nombreuses, heureusement, et pas trop difficiles à prendre en compte. J'ai donc renvoyé une version modifiée au bout de quelques jours, et cette dernière a été acceptée pour publication au bout d'une semaine ! Youpla ! C'est la fête !
Et là je pensais bêtement que j'allais être tranquille pour le reste de l'été, que je comptais bien passer à glander. Quel naïf ! Sachez bien, braves thésards et post-doc qui me lisez, qu'une fois qu'un papier a été accepté, le vrai travail commence. Il faut mettre en forme la version finale, avec le .sty officiel de la revue. Ouais facile l'autre, ça peut pas être si difficile que ça. Et bien figurez-vous que si, en l'occurence il fallait passer le papier sur deux colonnes par page, ce qui fait que la moitié de mes équations dépassait soit sur la colonne d'à-côté, soit de la page. Il a fallu refaire un certain nombre de choix. Les références bibliographiques aussi, bien joué. Ils refusent d'utiliser un .bib, donc j'ai dû rentrer en dur toutes les références dans le .tex ! Et cerise sur le ponpon du gâteau, les figures. Alors là ils pourraient vraiment mieux faire. Je me souviens de mon dernier papier accepté dans JQSRT. Ils ne m'ont demandé qu'une version papier (oui, imprimé sur du papier) de ma version finale, et ils se sont occupés de tout: retaper le texte, les équations, les références biblio, et ils ont même scanné les figures. Le tout sans une erreur, et très rapidement. Mais là pas question d'envoyer du papier, c'est une revue sérieuse et moderne, où on n'utilise pas de cellulose ! Donc j'ai du envoyer un par un les 41 fichiers correspondants aux figures de l'article. Manque de bol, avec le .tex ça faisait 42 fichiers, et sur le site de soumission finale, il n'était possible d'uploader que 40 fichiers maximum. Donc j'ai été obligé de tricher en regroupant des figures, c'est horrible mais pas le choix. Il a fallu renommer toutes les figures selon une nomenclature assez barbare, passer tous les fichiers en .eps (eh non, un "convert" n'a pas suffi), à la bonne résolution; etc. Je ne parle même pas de la couleur, je ne sais pas ce qui va se passer pour les figures en couleur. Et finalement, cliquer et cliquer encore pour envoyer chaque fichier, sans se tromper hein, le lien d'upload ne pouvait fonctionner qu'une seule fois dans toute l'histoire de l'Univers !
Mais bon finalement je triomphais, je vainquis, je survécus. Et une fois que tout fut terminé, et bien il a encore été nécessaire de tout vérifier. Sans qu'à aucun moment je n'ai eu accès au document complet et final ! Donc je sais que mon papier est accepté, mais je ne sais pas encore à quoi il va ressembler. Jusqu'au bout, le stress. Mais bon, je ne me plains pas, dans cet invraissemblable plat de nouilles numériques où on ne sait plus sur quoi il faut cliquer au bout du compte, il reste des humains de l'autre côté, c'est le seul point rassurant. Et des gens compétents, s'il vous plait ! Je suppose qu'à l'autre bout de la ligne, une fois que les machines ont bien fait leur boulot hyper compliqué de rassemblement automatique des informations, mise en forme automatique, vérification, etc., les vrais humains qui sont de l'autre côté ont au moins autant de travail que moi pour tout remettre dans l'ordre et sortir quelque chose de publiable. C'est vraiment rassurant, ce "tout automatique".
Si je comprends bien, dans l'état actuel des choses, il ne me reste qu'une seule étape importante dans ce -- difficile et douloureux -- processus de publication: fêter la sortie du papier ! Ce qui ne manquera pas d'être fait dans les formes à Roffiac, quand tout le monde sera là. J'en profiterai pour faire un peu le bilan, comme je le suggérais dans un message antérieur, du nombre d'heures de travail associées à ce papier, et à son "empreinte carbone" comme il faut dire pour être à la mode. Ca promet d'être intéressant !
Et là je pensais bêtement que j'allais être tranquille pour le reste de l'été, que je comptais bien passer à glander. Quel naïf ! Sachez bien, braves thésards et post-doc qui me lisez, qu'une fois qu'un papier a été accepté, le vrai travail commence. Il faut mettre en forme la version finale, avec le .sty officiel de la revue. Ouais facile l'autre, ça peut pas être si difficile que ça. Et bien figurez-vous que si, en l'occurence il fallait passer le papier sur deux colonnes par page, ce qui fait que la moitié de mes équations dépassait soit sur la colonne d'à-côté, soit de la page. Il a fallu refaire un certain nombre de choix. Les références bibliographiques aussi, bien joué. Ils refusent d'utiliser un .bib, donc j'ai dû rentrer en dur toutes les références dans le .tex ! Et cerise sur le ponpon du gâteau, les figures. Alors là ils pourraient vraiment mieux faire. Je me souviens de mon dernier papier accepté dans JQSRT. Ils ne m'ont demandé qu'une version papier (oui, imprimé sur du papier) de ma version finale, et ils se sont occupés de tout: retaper le texte, les équations, les références biblio, et ils ont même scanné les figures. Le tout sans une erreur, et très rapidement. Mais là pas question d'envoyer du papier, c'est une revue sérieuse et moderne, où on n'utilise pas de cellulose ! Donc j'ai du envoyer un par un les 41 fichiers correspondants aux figures de l'article. Manque de bol, avec le .tex ça faisait 42 fichiers, et sur le site de soumission finale, il n'était possible d'uploader que 40 fichiers maximum. Donc j'ai été obligé de tricher en regroupant des figures, c'est horrible mais pas le choix. Il a fallu renommer toutes les figures selon une nomenclature assez barbare, passer tous les fichiers en .eps (eh non, un "convert" n'a pas suffi), à la bonne résolution; etc. Je ne parle même pas de la couleur, je ne sais pas ce qui va se passer pour les figures en couleur. Et finalement, cliquer et cliquer encore pour envoyer chaque fichier, sans se tromper hein, le lien d'upload ne pouvait fonctionner qu'une seule fois dans toute l'histoire de l'Univers !
Mais bon finalement je triomphais, je vainquis, je survécus. Et une fois que tout fut terminé, et bien il a encore été nécessaire de tout vérifier. Sans qu'à aucun moment je n'ai eu accès au document complet et final ! Donc je sais que mon papier est accepté, mais je ne sais pas encore à quoi il va ressembler. Jusqu'au bout, le stress. Mais bon, je ne me plains pas, dans cet invraissemblable plat de nouilles numériques où on ne sait plus sur quoi il faut cliquer au bout du compte, il reste des humains de l'autre côté, c'est le seul point rassurant. Et des gens compétents, s'il vous plait ! Je suppose qu'à l'autre bout de la ligne, une fois que les machines ont bien fait leur boulot hyper compliqué de rassemblement automatique des informations, mise en forme automatique, vérification, etc., les vrais humains qui sont de l'autre côté ont au moins autant de travail que moi pour tout remettre dans l'ordre et sortir quelque chose de publiable. C'est vraiment rassurant, ce "tout automatique".
Si je comprends bien, dans l'état actuel des choses, il ne me reste qu'une seule étape importante dans ce -- difficile et douloureux -- processus de publication: fêter la sortie du papier ! Ce qui ne manquera pas d'être fait dans les formes à Roffiac, quand tout le monde sera là. J'en profiterai pour faire un peu le bilan, comme je le suggérais dans un message antérieur, du nombre d'heures de travail associées à ce papier, et à son "empreinte carbone" comme il faut dire pour être à la mode. Ca promet d'être intéressant !
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